Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, ne supporte plus qu'on soupçonne l'exécutif de repousser le plan pauvreté à cause de la Coupe du monde de football. Celui-ci sera en effet présenté à la rentrée, et non lundi lors du Congrès de Versailles comme c'était prévu. Et selon France Inter, c'est bien parce que le gouvernement ne veut pas en parler "entre deux matches de l'Équipe de France". "Si quelqu'un peut sérieusement penser qu'on peut reporter un plan aussi important à cause d'un match de football, c'est qu'il est dans la polémique", a balayé Benjamin Griveaux sur Europe 1 vendredi.
Mise en oeuvre au 1er janvier 2019. "Le président de la République veut en faire un temps important à la rentrée", a poursuivi le porte-parole, après une prétérition de haute volée. "Le plus important pour les gens, au-delà des commentaires, c'est le temps de la mise en œuvre. Et ce sera au 1er janvier 2019, comme prévu. L'essentiel, c'est que la mise en oeuvre ne soit pas décalée d'une journée."
"Prendre le temps". Pour Benjamin Griveaux, il est nécessaire de "prendre le temps" de bien ficeler le plan car "c'est un plan global, qui attaque la pauvreté à la racine". L'objectif est bien sûr "d'empêcher qu'[on] tombe dans la pauvreté", mais aussi de "prévenir" la précarisation. "Une politique sociale, ça prend du temps", a-t-il martelé.
Match en famille. L'élu de Paris en a néanmoins encore un peu à consacrer à sa famille et aux Bleus, idéalement en cumulant les deux. Il a ainsi bien prévu de regarder le quart de finale contre l'Uruguay, vendredi après-midi. "C'est l'anniversaire de ma petite-fille", a-t-il précisé. "Malgré son jeune âge, elle m'a demandé de regarder le match de foot avec elle." Benjamin Griveaux fera donc un saut chez lui, avant de "retourner bosser après".