Bruno Le Maire était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach. 4:21
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Gauthier Delomez , modifié à
La France et l'Union européenne adoptent des sanctions à l'encontre de la Russie, alors que des forces russes tentent de s'emparer de la capitale de l'Ukraine, Kiev. Invité de Jean-Pierre Elkabbach samedi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a estimé que "le seul vrai sujet économique" qui pourrait impacter l'Europe, "c'est le gaz".

La partie d'échecs a démarré entre les Occidentaux et Vladimir Poutine. Deux jours après l'invasion militaire russe en Ukraine, et alors que les forces armées tentent de s'emparer de la capitale Kiev, la France, l'Union européenne ainsi que d'autres pays occidentaux ont adopté des sanctions à l'encontre de la Russie. En réponse, le maître du Kremlin s'apprête également à prendre des sanctions. Invité de Jean-Pierre Elkabbach samedi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a expliqué que "le seul vrai sujet économique" qui pourrait nous impacter dans cette crise, "c'est le gaz".

"Il y aura forcément des conséquences économiques"

Sur Europe 1 et CNews, le ministre a souligné que "les conséquences des sanctions" occidentales "seront limitées pour les entreprises, elles sont peu exposées." Mais, il a insisté sur le gaz. "On le voit bien dans l'augmentation des prix. La Russie n'a pas un impact si important que cela sur le prix du pétrole. Sur le gaz, en revanche, je rappelle que nous nous approvisionnons à 20% en gaz russe, l'Europe c'est 40%, et l'Allemagne, c'est plus de 50%. Donc, forcément, il y aura des conséquences économiques sur l'Union européenne", a-t-il averti dans Europe Matin week-end.

"On ne pourra plus payer les livraisons de gaz russe"

Si la France se montre favorable à couper la Russie du système bancaire Swift, le gouvernement doit encore convaincre les partenaires européens. Mais, Bruno Le Maire a mis en garde : "Les enjeux sont évidemment considérables parce que ça veut dire qu'on ne pourra plus payer les livraisons de gaz russe (...). Il ne faut pas sous-estimer les conséquences que cela aura sur l'économie européenne."

La Russie pourrait donc se tourner vers la Chine. "On ne peut pas basculer des intérêts économiques tournés vers l'Occident, les livraisons de gaz par exemple, entièrement vers la Chine comme si la Chine pouvait absorber toutes les capacités économiques russes", a nuancé le ministre de l'Économie, qui s'est montré optimiste : "(Nos) sanctions sont massives, je suis convaincu qu'elles seront efficaces."