L'ex candidat PS à la présidentielle, Benoît Hamon, (Génération-S) appelle, dans une interview à paraître lundi dans La Marseillaise à "une riposte sans répit" à l'encontre du président de la République Emmanuel Macron et son gouvernement.
"Face à Macron, il faut assumer une forme de harcèlement politique et social. C'est un gouvernement qui harcèle les Français par des réductions de moyens pour l'école publique et les maisons de retraite, des droits en moins pour les salariés du privé, des postes et des missions en moins dans les services publics, des libertés en moins dans l'espace public", estime Benoît Hamon au lendemain de la manifestation "la fête à Macron", à laquelle il a participé à Paris.
La force de Macron est de croire "qu'il n'y aurait pas d'alternative". "Il faudrait une riposte qui soit une riposte sans répit. Il ne faut lui laisser aucun répit, car lui-même ne laisse aucun répit aux Français", ajoute l'ex-candidat PS à la présidentielle. Selon lui " la gauche a besoin de poser des actes de résistance en commun". Benoît Hamon appelle à "résister dans la rue, sur Internet, partout où nous pouvons pour contrer le démantèlement des services publics, parce que c'est cela dont on parle, ainsi que les droits des salariés". "La force du projet de Macron et des libéraux s'appuie sur l'idée qu'il n'y aurait pas d'alternative. À nous de montrer qu'il existe une alternative démocratique, sociale, écologique, qui se trouve à portée de mains et que rien n'interdit de mettre en oeuvre.", ajoute-t-il.
Poutou veut une "radicalisation de la contestation politique"
Dans une interview à paraître lundi dans La Marseillaise, l'ex-candidat à la présidentielle, Philippe Poutou (NPA) appelle à une "radicalisation de la contestation politique", envers le président de la République Emmanuel Macron. "Stopper Macron, c'est aussi une question de rapports de force. C'est l'histoire d'un mouvement social qui est à reconstruire pour pouvoir transformer radicalement la société. Comme en 1936 et en 1968, il faut organiser une radicalisation de la contestation politique", indique-t-il. La "casse" sociale "se fait avec une violence inouïe", dénonce-t-il et "notre camp est beaucoup trop gentil, trop résigné. Pour faire tomber cette saloperie de système, on ne peut pas réagir avec les seuls Fête à Macron et autres belles manifs, même si ces leviers sont nécessaires", estime M. Poutou au lendemain de la manifestation "la fête à Macron", à laquelle il a participé. "Il faut travailler à la construction d'une unité politique, syndicale et associative", ajoute-t-il en jugeant que le "rendez-vous unitaire du 26 mai est une bonne chose" dans cette perspective.