Benoît Hamon est de retour. Après avoir lancé son mouvement au début de l’été, l’ancien candidat à la présidentielle, qui a dans le même temps quitté le Parti socialiste, n’a pas été tendre avec son ancienne formation et ses anciens camarades, jeudi sur Europe 1. Et notamment ceux qui ont critiqué ses dépenses de campagne, environ 15 millions d’euros pour 6,36% des voix. "Ceux qui ont tout fait pour que je perde sont embarrassés de ce fardeau, ils sont allés chercher sur ce terrain-là et n’ont rien trouvé", a estimé l’ancien ministre de l’Education.
"Ridicule". "On ne fait pas une campagne pour la gagner avec des soutiens qui nous ont manqués. C’est assez curieux de faire un ratio entre l’argent investi et le nombre de voix reçues. Sinon, on aurait constaté qu’aux primaires, j'avais un excellent ratio. C’est ridicule", a poursuivi Benoît Hamon, démentant le fait d’avoir menacé de balancer sur les campagnes précédentes, celles de Ségolène Royal et de François Hollande. "Je ne suis pas sur ce terrain-là. Je suis passé à autre chose. Je n’ai pas beaucoup de commentaires à faire sur ce que les Dray, Le Foll, Rebsamen et autres disent. Ça ne m’intéresse pas beaucoup", a-t-il grincé, tout en précisant qu’il parlait encore avec "plein de socialistes".
"Des schémas dépassés". Un dialogue qui n’empêche pas Benoît Hamon de considérer à demi-mots que l’avenir du PS était à ses yeux compromis. "Le Parti socialiste, hélas, comme d’autres, ne pense pas ce qui se passe aujourd'hui. Il raisonne sur des schémas qui sont dépassés", a estimé l’ancien ministre. "La manière dont on pourra se réaliser se passe en dehors de la social-démocratie", a-t-il insisté, revendiquant par ailleurs "des dizaines de milliers de militants pour son 'mouvement du 1er juillet'".