Les équipes de Benoît Hamon et Yannick Jadot ont continué mercredi à discuter d'un éventuel accord électoral en vue de la présidentielle, le PCF entamant des rencontres pour trouver un terrain d'entente possible aussi avec Jean-Luc Mélenchon. "La discussion continue", a assuré le secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, David Cormand, évoquant une issue possible jeudi dans le sens d'un accord ou non. Le candidat écologiste réunit en effet jeudi son comité électoral.
Hamon réunit son comité politique. De son côté, le candidat socialiste a réuni mercredi après-midi le premier comité politique de sa campagne, autour d'une quarantaine de soutiens, dont quelques membres du gouvernement comme la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Familles Laurence Rossignol ou encore la ministre du Logement Emmanuel Cosse, selon un participant. Cette réunion, qui devrait se répéter "tous les quinze jours", a permis "d'échanger sur la situation politique, sur la campagne qu'il faut mener pour amplifier la victoire de la primaire", de revenir sur "la bataille de consolidation du programme", notamment sur les thèmes de "l'emploi et la sécurité" et enfin d'évoquer la manière pour Benoît Hamon de "rester clairement celui qui incarne le rassemblement à gauche", a-t-on appris de même source.
Le PCF veut construire "un pacte de majorité à gauche". Parallèlement, le parti communiste, qui soutient la candidature de Jean-Luc Mélenchon, a rencontré une délégation de l'équipe de Benoît Hamon mercredi afin de lui proposer de construire "un pacte de majorité à gauche" sur la base des points de convergence des programmes des uns et des autres. C'est pour lui suggérer la même proposition que le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, doit rencontrer vendredi le candidat de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dont l'entente avec Benoît Hamon s'est évanouie dans les invectives ces derniers jours.
"Il y a nécessité de rassembler et pour lever les difficultés, il faut reprendre le dialogue sur un socle politique pour notre pays", a expliqué Pierre Laurent, défendant que "le dialogue porte sur le fond, pas sur le reste". Pierre Laurent a également regretté que le débat entre les trois candidats ne soit pas public, estimant que ça pousserait "les gens de gauche à s'investir" et que "ça obligerait tout le monde à se prononcer sur des engagements clairs". Il a précisé que la journée organisée mardi prochain par le parti communiste à la Bellevilloise à Paris autour de la finance et des banques serait l'occasion d'un débat commun avec des représentants de tous les candidats, dont Pascal Cherki pour Benoît Hamon et Eva Sas pour Yannick Jadot.