Benoît Hamon, candidat socialiste à la primaire organisée par le PS, a appelé vendredi Jean-Luc Mélenchon, qui n'y participe pas, à la discussion, et à s'interroger "sur sa capacité à l'emporter".
"Je ne lui demande pas de se retirer". "Si on fait le choix de la division, de battre l'autre gauche avant de battre la droite, on n'assistera pas à un second tour avec deux hologrammes mais avec deux candidats en chair et en os, l'extrême droite et la droite totale", a lancé Benoît Hamon lors d'un meeting à Marseille. Jean-Luc Mélenchon, qui avait assuré jeudi qu'il serait "candidat quoi qu'il arrive", à un projet de meeting à Paris sous forme d'hologramme. "Je ne lui demande pas de se retirer, ou quoi que ce soit. De quel droit, je le ferais ?", s'est interrogé Benoît Hamon. "Mais je lui demande de regarder, avec un peu de lucidité, la capacité de la gauche à l'emporter sans rassemblement, mais également sa propre capacité, quel que soit son génie personnel, à l'emporter".
Hamon contre "l'homme providentiel". Il a prédit l'échec de la gauche "si demain, on n'est même pas capables de se parler", ou si après la primaire le candidat qui en est issu, et les autres, disent tous "oui au rassemblement, mais derrière moi". Se gardant d'attaquer frontalement ses concurrents à la primaire mais réservant tout de même quelques piques à Manuel Valls, Benoît Hamon a mis en garde contre la recherche par les citoyens d'un "homme providentiel".