C’est la mesure phare de son programme, largement critiquée par ses adversaires, et jusque dans les rangs de la gauche : le revenu universel. Invité vendredi de la matinale d’Europe 1, Benoît Hamon a voulu détailler sa proposition. "Toute personne à partir de 18 ans touchera 600 euros net, minimum, par mois", promet notamment le socialiste.
Améliorer le pouvoir d'achat. Il cite un exemple : "Une personne qui est aujourd’hui assistante maternelle, qui gagne un smic à mi-temps, c’est à dire à peu près 600 à 650 euros net, aura, en plus, à la fin de son mois, 400 euros supplémentaires. Elle passera à 1000 euros sans que cela affecte le coût du Smic brut pour l’employeur. Ça améliore le pouvoir d’achat", assure-t-il.
"Penser l’évolution du travail". "Ce que je veux, c’est revaloriser le travail. Je suis le candidat du pouvoir d’achat, de la feuille de paye !", martèle Benoît Hamon. Alors que les syndicats, même de gauche, dénoncent dans cette mesure une négation du travail, Benoît Hamon leur répond : "Il faut penser l’évolution du travail. Le travail est de plus en plus précaire. Nous devons, pour ceux qui ont un travail difficile, réduire le temps de travail pour qu’ils puissent avoir les moyens de s’épanouir, d’éduquer leurs enfants…"
"À ces femmes, à ces hommes qui ont des métiers pénibles, je veux leur dire que le revenu universel viendra comme un complément qui leur permettra de réduire leur temps de travail et de s’épanouir", assure-t-il.