Créée par Louis XVIII en 1816, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) s'apprête à fêter ses 200 ans. Un anniversaire célébré mardi en grande pompe au Grand Palais, à Paris, lors duquel François Hollande doit prendre la parole. Et le chef de l'Etat devrait, dans son discours, imposer de nouvelles contraintes à l'institution financière. Celle-ci est en effet souvent présentée comme le bras armé de l'Etat en matière de financement de l'économie. En 2014, elle a été à l'origine de pas moins de 150 milliards d'euros d'investissements publics.
Diminuer son empreinte carbone. François Hollande souhaite désormais mettre cette puissance au service de l'écologie. Désireux de ne pas faire de la COP21 un événement sans lendemain, le président veut continuer de tenir un discours plus vert encore que celui des écologistes. Il devrait donc imposer à la CDC de diminuer son empreinte carbone de 20%. Concrètement, la Caisse devra nettoyer ses fonds d'actions qui, pour l'instant, ne sont pas toujours propres. Elle a en effet des parts dans des entreprises pétrolières et des industries polluantes.
Des investissements verts. François Hollande exigera également que tout investissement ou prêt visant à promouvoir la production d'énergie par le charbon soit désormais proscrit. Enfin, le chef de l'Etat chiffrera la participation de la Caisse à la transition énergétique. A charge pour elle d'injecter 10 milliards d'euros auprès des collectivités territoriales pour que ces dernières puissent se lancer dans des projets écologiques. Quant aux PME du secteur de la transition énergétique, elles devraient recevoir 5 milliards d'euros.