L'actualité autour du décès du gendarme Eric Comyn et de la situation critique d'une petite fille fauchée lors d'un rodéo urbain pose la question sensible du laxisme de la justice française face à la délinquance et l'insécurité. D'après Aurore Bergé, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, la présidence d'Emmanuel Macron n'a pas contribué à plus de laxisme notamment sur la question des étrangers commettant des délits sur le sol français : "L'homme mis en examen après la mort d'Eric Comyn était entré en France légalement à l'âge de sept ans. Aujourd'hui, avec cette fameuse loi immigration, cette personne pourrait être expulsable".
"Un message de clarté et de fermeté"
"Avant, la loi ne permettait pas de l'expulser malgré tous les délits qu'il a commis car il est entré en France avant ses 13 ans. Après la loi immigration, le fait qu'il ait commis ces délits et fait l'objet de condamnations permet son expulsion. Ce qui compte, ce sont désormais les actes commis dans notre pays", explique-t-elle.
Elle estime que la position tenue par le gouvernement est un "message de clarté et de fermeté". La ministre est également revenue sur les refus d'obtempérer face aux forces de l'ordre qui s'élèvent à 25.000 par an.
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"Ce sont des faits de société. Il y a une nécessité à les appréhender comme tel. On voit le défi que certains se lancent sur les réseaux sociaux pour aller provoquer des forces de l'ordre, les mettre en danger et parfois d'autres vies. Parce que quand les forces de l'ordre interviennent, c'est d'abord pour protéger donc c'est tolérance zéro".
"Le législateur a agi. Les règles sont claires, la loi a été changée, les peines encourues sont extrêmement claire. Maintenant, il faut que ces peines soient appliquées", conclut-elle.