Valérie Pécresse a visité samedi en Grèce le camp de migrants de Samos, voyant dans les conteneurs impeccables et les clôtures sécurisées un "exemple" de la politique d'"humanité" et de "fermeté" qu'elle prône sur l'immigration. Invitée sur Europe Matin lundi, la candidate LR à l'élection présidentielle a assuré qu'elle ne veut pas "une Europe forteresse" mais pas non plus "une Europe supermarché".
"Pas de grandes puissances sans frontières"
"La priorité est que les pays frontaliers, qui sont en première ligne et font l'objet d'attaques hybrides, aient des centres fermés d'enregistrement et de tri", a-t-elle assuré avant de détailler. "En réalité, ils ne sont pas fermés. Les migrants qui y sont accueillis peuvent aller et venir dans la ville et revenir la nuit. En revanche, quand on leur refuse leur titre de séjour, alors le camp se referme, ça devient un centre de rétention et ils doivent rentrer chez eux."
Valérie Pécresse l'a assuré, elle ne veut pas "une Europe forteresse entièrement grillagée" mais pas non plus "une Europe supermarché où l'on rentre et l'on sort sans être contrôlé". "Il n'y a pas de grandes puissances sans frontières. Et il n'y a pas de frontières sans portes", a-t-elle poursuivi. "Il y a 600 millions de personnes qui rentrent et sortent par an de l'Union européenne, dont 20% ne sont jamais contrôlées. Il y a 1.900 points de passage autorisés pour entrer en Europe et l'idée est que les frontières terrestres puissent être protégées par des grillages et des murs pour éviter l'effet 'Europe passoire'."
"Reprendre le contrôle"
La candidate LR à l'élection présidentielle a également dit être favorable à ce que le contrôle des frontières extérieures soit mis à l'agenda de la présidence de l'UE. "Je demande une vraie politique du contrôle extérieur des frontières. Et je souhaite, si je suis présidente de la République, proposer à tous les pays frontaliers de créer un coopération renforcée, une alliance des pays frontaliers", a-t-elle précisé. "Il s'agit de reprendre le contrôle de l'immigration et cette alliance permettrait aux pays en première ligne d'obtenir davantage de moyens. Car c'est ça le sujet aujourd'hui, les moyens."