La conférence de presse venait clore la séquence du "grand débat", organisé en réponse aux "gilets jaunes". Cinq mois après le début d'un mouvement de protestation inédit, parti de la hausse du prix des carburants, Emmanuel Macron s'est livré à un exercice inédit depuis le début de son quinquennat en répondant aux questions des médias, jeudi à l'Élysée, après une série d'annonces. Europe 1 fait le point sur celles qui concernent le pouvoir d'achat, thématique au cœur des revendications des manifestants.
>>> L'ESSENTIEL -Les annonces d'Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse
Une baisse "significative" de l'impôt sur le revenu
Devant la presse, Emmanuel Macron a aussi rappelé son intention de réduire "significativement" l'impôt sur le revenu. Interrogé par la presse sur ce sujet, le président de la République a estimé cette baisse "autour de cinq milliards", tout en précisant qu'il reviendrait au gouvernement de "définir le quantum". Pour y parvenir, il a évoqué deux pistes : supprimer "certaines niches fiscales", et demander aux Français de "travailler davantage". Cela ne passera cependant pas par la suppression d'un jour férié, a assuré le chef de l'État.
Un possible allongement de la durée de cotisation
S'il s'est aussi opposé à un recul de l'âge légal de la retraite, Emmanuel Macron n'a pas fermé la porte à un allongement de la durée de cotisation pour mettre en place ce "travailler plus". "Ce sur quoi peut travailler le gouvernement avec le Parlement, c'est de regarder si on peut allonger la période de référence sans bouger l'âge l'égal pour avoir un système de décote qui incite à travailler davantage, mais sans forcer tout le monde", a esquissé le président de la République, sans plus de précision.
Une retraite minimale pour "ceux qui ont une carrière complète"
Autre souhait formulé par Emmanuel Macron : la mise en place d'une "retraite minimale" pour une carrière complète. Celle-ci serait portée à 1.000 euros, un montant selon lui "significativement supérieur" au minimum vieillesse qu'il a promis de relever à 900 euros l'an prochain. "Je veux que ce qu'on appelle le minimum contributif, c'est-à-dire la retraite minimale qu'on touche quand on a travaillé durant sa vie, ce soit 1.000 euros", a-t-il déclaré.
La fin de la sous-indexation des pensions en 2020
La mesure était attendue : toujours concernant les retraites, Emmanuel Macron a enfin annoncé que les pensions "de moins de 2.000 euros" seront réindexées sur l'inflation en 2020. "Je souhaite qu'il n'y ait plus de sous-indexation de quelque retraite que ce soit à partir de l'année 2021", a ajouté le chef de l'État.
Les pensions alimentaires impayées prélevées à la source
Pour aider les "familles monoparentales", mentionnées plusieurs fois dans son discours, Emmanuel Macron a annoncé que son souhait que les caisses d'allocations familiales (CAF) aient "la prérogative pour prélever les pensions alimentaires familiales" en cas d'impayés. "On ne peut pas faire reposer sur des mères l'incivisme de leurs anciens conjoints", a justifié le président de la République.