Après le placement sous protection policière de la journaliste Ruth Elkrief, ciblée sur X par Jean-Luc Mélenchon, plusieurs représentants de LFI dénoncent une forme de "deux poids, deux mesures". C’est le cas de Mathilde Panot, qui dans un tweet, assure devoir organiser elle-même sa "propre sécurité", "sans aucun concours de l’Etat".
Des dizaines d'entre nous sont sous menaces de morts de l'extrême-droite. 9 ans de prison pour tentative d’assassinat contre Jean-Luc Mélenchon.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) December 4, 2023
Nous organisons nous-même notre propre sécurité.
Sans aucun concours de l'État.
Et Darmanin octroie une protection à une journaliste… https://t.co/Va2BfVe9Wz
"On n’a jamais eu de notre côté, c’est-à-dire pour la présidente Mathilde Panot ou pour le groupe parlementaire, la moindre évaluation", assure-t-on dans l’entourage de Mathilde Panot. Quels sont les besoins aujourd’hui en matière de protection ? "On ne demande rien", reconnait cette source qui poursuit : "Mais on voit bien qu’il y a avec la protection de cette journaliste une réaction rapide qui parait disproportionnée."
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Thomas Portes aussi se fend sur le réseau social d’un tweet accusant le ministre de l’Intérieur de n’avoir "jamais levé le petit doigt" pour protéger les élus LFI.
Nous sommes plusieurs à être menacés de mort, à recevoir sur nos numéros personnels des centaines d’appels et menaces de mort chaque jour. Des attentats étaient prévus contre @JLMelenchon. Le ministre de l’Intérieur n’a jamais levé le petit doigt. Tartuffe.
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) December 4, 2023
Silence radio de Mélenchon
Pourtant, selon les informations recueillies par Europe 1, la Place Beauvau a bien tenté de joindre fin septembre l’entourage de Jean-Luc Mélenchon pour échanger autour de sa sécurité et faire un point pour évaluer les demandes et les besoins. Des messages ont été envoyés à plusieurs échelons au sein de la structure de LFI. Jusqu’à tenter de joindre Jean-Luc Mélenchon en personne, qui n’a jamais répondu.
Le 29 septembre dernier, Lise Maillard, la directrice de cabinet de Jean-Luc Mélenchon, a reçu un SMS envoyé par le directeur de cabinet de Gérald Darmanin, Alexandre Brugère : "Bonjour Madame la directrice. Auriez-vous une minute pour me rappeler ? Merci beaucoup". Aucune réponse. La sollicitation est restée lettre morte. Contactée ce lundi après-midi, Lise Maillard n’a pas non plus répondu aux sollicitations d’Europe 1.
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"Le ministre a toujours diligenté les évaluations nécessaires lorsque des élus de la Nation recevaient des menaces. Ce fut le cas aussi pour Monsieur Mélenchon qui, lui, n’a jamais daigné répondre au cabinet du ministre de l’Intérieur", indique-t-on dans l’entourage de Gérald Darmanin.