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Alexis Delafontaine / Crédits photo : Maeva Destombes / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Après avoir décidé, dans le cadre de l'état d’urgence, d'interdire le réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie, le gouvernement est suspendu à la décision du Conseil d'État qui devra trancher ce mardi matin sur cette décision et dire si elle est conforme au droit.

Après huit jours d'émeutes, Emmanuel Macron dit constater de "nets progrès" dans le rétablissement de l'ordre public. Un retour au calme tout relatif : le président de la République a annoncé le déploiement de renforts militaires pour sécuriser les bâtiments publics sur l'archipel.

Le gouvernement a également pris la décision d'interdire l'application TikTok. L'objectif est d'empêcher les émeutiers d'échanger des vidéos de leurs méfaits. C'est une première en France mais cette décision de l'exécutif pourrait bien être remise en cause ce mardi matin par le Conseil d'État.

Un gouvernement impuissant face aux émeutiers ?

Une censure du Conseil d'État serait un revers pour Gabriel Attal. Une telle décision obligerait le gouvernement à renoncer à interdire TikTok et afficher l'impuissance de l'État à se donner les moyens de rétablir l'ordre. Cette décision constituerait également une victoire pour la Ligue des droits de l'Homme, à l'origine du recours. Car en plus de faire plier le gouvernement, l'association empêcherait "une atteinte aux libertés fondamentales".

Mais Emmanuel Macron se veut déterminé. Le président de la République avait déjà ouvert la porte à l'interdiction de TikTok lors des émeutes de l'été 2023 sans pour autant franchir le pas. Gabriel Attal espère donc cette fois obtenir une première victoire dans un contexte exceptionnel et pouvoir, en vertu de la jurisprudence, interdire si besoin à l'avenir le réseau social chinois en métropole.