Israël-Hamas : Jean-Luc Mélenchon appelle à des «sanctions économiques» contre l'État hébreu

Jean-Luc Mélenchon
Le leader de la France insoumise s'est montré très critique envers le gouvernement israélien. © GUILLAUME SOUVANT / AFP
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, avec AFP // GUILLAUME SOUVANT / AFP
Le fondateur de la France insoumise a estimé que "tous les crimes de guerre doivent être punis, quiconque les commet" lors d'un meeting à Rennes (Ille-et-Vilaine). Il a également appelé au "respect du droit international", tout en demandant au gouvernement de "défendre à tout prix des principes qui ne soient pas à géométrie variable".

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a souhaité jeudi lors d'un meeting à Rennes la mise en place de "sanctions économiques" contre le gouvernement israélien, à l'instar de celles qui frappent la Russie depuis son invasion de l'Ukraine. "Tous les crimes de guerre doivent être punis, quiconque les commet", a-t-il déclaré, dénonçant "les massacres qui se déroulent à Gaza". Dans le conflit en cours entre Israël et le Hamas, "la France doit défendre à tout prix des principes qui ne soient pas à géométrie variable", a-t-il lancé, exhortant au "respect du droit international".

"C'est bien ce qui a été fait contre la Russie ?"

"Il paraît que les sanctions économiques ramènent à la raison les violents, c'est bien ce qui a été fait contre la Russie ? Alors il faut demander des sanctions économiques contre le gouvernement de l'Etat d’Israël", a prôné Jean-Luc Mélenchon. "Ce ne serait pas des sanctions contre les Israéliens mais contre le gouvernement qui les conduit à ce massacre", a-t-il estimé, déclenchant des applaudissements nourris dans une salle comble. Quelque 600 personnes étaient présentes, et plusieurs centaines d'autres ont dû rester suivre le discours à l'extérieur, dans une ville où le leader LFI avait obtenu plus de 36% des voix au premier tour de l'élection présidentielle, devançant tous les autres candidats, dont Emmanuel Macron.

 

Durant ce meeting-conférence, Jean-Luc Mélenchon a aussi dénoncé "l'acharnement" et les menaces de mort dont il dit avoir été victime pour ses prises de position en faveur d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. "Mon nom a été jeté en pâture avec les pires adjectifs qui suivent, tout et n'importe quoi a été dit sur mon compte", s'est-il indigné. Jean-Luc Mélenchon est également revenu jeudi soir sur le rejet de l'examen du projet de loi sur l'immigration à l'Assemblée nationale. "J'ai lu que nous avions uni nos voix à celles de LR et du Rassemblement national (...) Nous avons voté une motion présentée par un des groupes de la Nupes, sur un texte d’un groupe de gauche, et nous avons gagné. Nous ne sommes unis à personne !", a-t-il affirmé.

Pour lui, la France "ne peut pas se passer de la contribution des travailleurs immigrés car ce sont eux qui maintiennent à flot les caisses (retraite, chômage, NDLR) auxquelles ils participent, y compris quand ils n’ont pas de papier". Et le tribun insoumis a une nouvelle fois déchaîné la salle en appelant à "donner des papiers à tous les travailleurs, et pas seulement dans les métiers en tension."