Trois régions dans le viseur de Marine Le Pen. La région Paca, la Bourgogne-Franche-Comté et les Hauts-de-France sont susceptibles de basculer entre les mains du Rassemblement national lors du scrutin des 20 et 27 juin prochain. Invitée dimanche d’Europe Soir, la députée Aurore Berger, présidente déléguée du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a fustigé les candidats du RN, estimant qu’ils ne faisaient pas campagne auprès des électeurs, mais d’abord sur les ondes, les plateaux télé et les réseaux sociaux.
"Le Rassemblement national, je ne le vois jamais sur le terrain", s’est agacé Aurore Bergé sur notre antenne. "Le département des Yvelines [dont elle est députée de la 10e circonscription, ndlr] est extrêmement contrasté, urbain et rural : on ne les voit jamais. Ce sont des gens qui ne sont pas des élus de terrain", tacle-t-elle.
"Une campagne médiatique"
Elle dénonce notamment une stratégie de campagne qui consiste, selon elle, à multiplier les polémiques pour capter l’attention médiatique. "Quand on prétend défendre les Français, il ne faut pas être uniquement dans la petite phrase, dans la dénonciation", explique Aurore Bergé. "Ils ne font pas campagne autrement qu’avec une campagne médiatique", déplore-t-elle.
"On est prêts à se désister sans aucun marchandage électoral"
Estimant que "lorsque l’on regarde précisément ceux qui sont investis, on se rend compte que le RN c’est la même chose que le FN, c’est-à-dire une extrême droite très claire", Aurore Bergé assure que la majorité présidentielle a adopté une stratégie claire vis-à-vis du parti de Marine Le Pen. "On est les seuls à dire que dans chaque région, s’il y un risque que le RN puisse l’emporter, on est prêts à se désister sans aucun marchandage électoral", assure l’élue.
"J’attends de voir cette même discipline appliquée aux Républicains", ajoute-t-elle. "Quand les Français votent LR, il faut qu’ils assument de voter pour des gens qui ont rompu un certain nombre de digues avec le Rassemblement national", conclut-elle.