Jeudi commence une grève massive contre la réforme des retraites. L’appel à la mobilisation, initialement lancé dans les transports, à la SNCF et à la RATP, a été relayé ces dernières semaines par de nombreuses catégories professionnelles, du public et du privé. Personnels de santé, enseignants, éboueurs, avocats, mais aussi des policiers et des pompiers ont prévu de manifester pour défendre leurs systèmes de pension, soit en se joignant aux cortèges. Interrogé sur la durée de la mobilisation, Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, répond au micro d'Europe 1.
"Je souhaite, non pas la durée du mouvement, mais un mouvement le plus massif possible pour convaincre qu'il faut revenir à la table des négociations", assure le responsable syndical. "Je ne veux pas qu'elle dure, parce que je veux que nous soyons entendu. C'est ça notre objectif."
"Revenons à la table des négociations"
"Revenons à la table des négociations, au point de départ, sans préalable. Nous avons déposé des revendications précises sur justement la prise en compte par exemple des stages pour les jeunes dans le calcul de la retraite, pour les femmes qui n'ont pas d'autres moyens que d'être à temps partiel. Comment on fait pour compléter dans la prise en compte de la retraite ce qui manque en matière d'emploi à temps plein ?", dénonce Yves Veyrier. "On n'a pas négocié sur ce que nous demandons, et ce qui nous paraît légitime et juste : les questions d'emploi, de qualité de l'emploi pour toutes et tous. C'est la clé des retraites de demain"