La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a déclaré samedi qu'elle "prendrait sa part" pour la présidentielle de 2022 et mis en garde contre un "crash démocratique" avec les candidatures actuelles. "Je prendrai ma part" à l'élection présidentielle, a affirmé sur BFMTV Anne Hidalgo, régulièrement citée comme possible candidate à l'Elysée. "Je ne veux pas qu'on rentre dans l'élection de 2022 en se disant 'il n'y a pas d'autre alternative' et 'les 3 candidats en place on les connaît déjà'. Je pense que là, il y a beaucoup de risque de crash démocratique", a développé l'édile socialiste.
Anne Hidalgo appelle à ne pas "dénigrer d'entrée de jeu" telle ou telle candidature
La maire de Paris, réélue en juin à la tête d'une coalition avec les écologistes et les communistes, a souhaité que ce qu'elle fait pour la capitale puisse "être utile à (sa) famille politique, au pays aussi, pour se donner des alternatives". "Si on veut éviter un crash démocratique, il faut (...) laisser une offre politique émerger, et faire en sorte que le moment venu, ces offres politiques puissent s'exprimer", a-t-elle ajouté, en demandant "qu'on respecte y compris l'émergence de telle ou telle candidature (...) sans les dénigrer d'entrée de jeu".
Les Verts invités à "progresser sur les questions de République"
Anne Hidalgo a affirmé qu'elle "ne se retrouvait pas" dans la candidature à la présidentielle du chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon parce qu'il "a des ambiguïtés avec (le) cadre" républicain. A l'égard des Verts, elle a reconnu qu'ils avaient "fait progresser des formations de gauche" comme le PS, "sur les questions de l'écologie". A leur tour désormais, invite Mme Hidalgo, de "progresser sur les questions notamment de République".
"Pas convaincue" qu'il faille une nouvelle loi sur la laïcité, elle a plaidé pour des "programmes très concrets" qui puissent "traduire la promesse républicaine", notamment en matière d'éducation.