Le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé mercredi sur RMC et BFMTV son intention de "décaler la mise en oeuvre" de la réforme de l'assurance-chômage, dont les syndicats réclamaient l'abandon. Indiquant qu'il "approuvait" cette réforme "faite au moment où la France avait (...) engrangé la plus forte baisse" du chômage et avant la crise du Covid-19, le chef du gouvernement a estimé que "le fil conducteur, c'est la vie quotidienne des gens, donc on adapte nos outils aux réalités dans leur intérêt".
Le deuxième volet de cette réforme, qui devait entrer en vigueur le 1er avril, a été suspendu jusqu'au 1er septembre. Le 1er volet, qui durcit les conditions d'ouverture de droits, est lui en vigueur depuis le 1er novembre 2019. S'agissant des jeunes, pour qui l'exécutif a promis des mesures, il s'est borné à indiquer que le gouvernement allait "mettre en place des dispositifs qui pourront massivement renforcer leurs chances d'entrer dans un emploi", sans préciser si ce serait une prime à l'embauche ou un allégement de cotisations sociales salariales.