Il fait valoir une absence de majorité à l'Assemblée pour balayer l'hypothèse d'un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire. A contrario, Emmanuel Macron appelle plutôt à bâtir une coalition plus large de la droite républicaine jusqu'à une partie des socialistes, alors que le NFP avait enfin accordé ses violons pour soumettre au président le nom de Lucie Castets pour Matignon. Plusieurs cadres, dans le camp présidentiel, plaident en effet pour faire pencher l'hémicycle au centre-droit.
Ces derniers estiment, comme le chef de l'État, que les électeurs attendent davantage de sécurité et une meilleure maîtrise de l'immigration. Pour une partie de la majorité sortante, le Nouveau Front populaire n'est arrivé en tête aux dernières législatives qu'à la faveur d'un barrage anti-RN.
"Il faut que des membres du PS acceptent de se détacher de LFI"
Beaucoup font le constat de l'impossibilité pour la gauche de pouvoir gouverner sans majorité, d'où la tendance à se tourner plutôt vers la droite et notamment vers le pacte législatif proposé par les troupes de Laurent Wauquiez. "Cette coalition parlementaire, encore une fois, celle qui aujourd'hui peut se dessiner, c'est une coalition parlementaire avec le bloc central et la droite de gouvernement. J'espère que ça pourra aller au-delà, mais pour ça, il faut que des membres du Parti socialiste notamment acceptent de se détacher enfin de La France insoumise", déclarait Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité Femmes-Hommes au sein du gouvernement démissionnaire, ce mercredi sur Europe 1.
Et Aurore Bergé de citer les noms de Michel Barnier, de Gérard Larcher ou de Xavier Bertrand, soit autant de personnalités susceptibles, selon elles, d'offrir de la stabilité au pays, a minima pendant un an. Une hypothèse qui nécessiterait néanmoins que le Rassemblement national accepte de ne pas mêler ses voix à celles de la gauche pour censurer le futur gouvernement.