José Bové pourrait se présenter aux européennes sur une liste d'indépendantistes catalans. 5:00
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Mathilde Belin , modifié à
L'eurodéputé EELV José Bové explique sur Europe 1 vouloir se présenter aux européennes sur une liste d'indépendantistes catalans "par solidarité", si l'ancien vice-président catalan n'est pas libéré. 
INTERVIEW

José Bové sera-t-il élu eurodéputé en Espagne ? L’actuel député européen EELV a fait savoir sur Twitter dimanche qu’il "envisagerait" de se présenter aux élections européennes sur la liste des indépendantistes catalans, si l'ancien vice-président catalan et actuel chef du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne (ERC), Oriol Junqueras, ne pouvait pas se présenter.

"Ça ne veut pas dire que je serais élu au nom des Catalans". "Ce que j’ai dit, c’est que si on n’empêche Monsieur Oriol d’être candidat, moi je me proposais d’étudier la possibilité d’être sur cette liste", a confirmé sur Europe 1 lundi José Bové. "Mais ça ne veut pas dire que je serais élu au nom des Catalans, car c’est aux Catalans bien évidemment de siéger au Parlement européen", tient à nuancer l’eurodéputé vert au micro de Matthieu Belliard.  

 

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Une question de "solidarité". Oriol Junqueras est emprisonné, avec onze autres responsables politiques catalans, depuis juillet dernier, notamment pour "rébellion", après l’organisation du référendum sur l’indépendance de la Catalogne en octobre 2017. Il a été "nommé tête de liste ERC pour les européennes car il n’est toujours pas privé de ses droits civiques, il n’est pas encore condamné", rappelle José Bové. "Mais à un moment, il faut montrer une véritable solidarité (…) et s’il y a la possibilité de (me) présenter et qu’on n’arrive pas à libérer les prisonniers avant les européennes, et bien effectivement je vais m’engager par solidarité", insiste le syndicaliste, pour qui il s’agit de "démocratie et de libertés fondamentales qu’on piétine".

Bruxelles pointée du doigt. L’eurodéputé français déplore par ailleurs que les instances de l’Union européenne n’interviennent pas dans ce conflit qui oppose la Catalogne à Madrid. "À un moment donné, quand on est dans une situation de blocage comme celle-là, que des gens qui sont démocrates, qui n’ont commis aucun crime, risquent vint ou trente ans de prison et qu’on est dans un pays de l’Union européenne, ce n’est pas possible que la Commission (européenne) et le Conseil (de l’Europe) ne disent rien (…) On critique Orban en Hongrie à juste titre, on dénonce la dérive populiste en Pologne, mais sur la situation espagnole, on ne dit rien", regrette José Bové.