Il est qualifié, mais c'est l'autre perdant, avec Nicolas Sarkozy, du premier tour de la primaire de la droite. Très largement devancé par François Fillon (44% contre 28% selon des résultats provisoires), Alain Juppé est qualifié pour le second tour, mais il n'est pas du tout le favori. "J’ai décidé de continuer le combat" a-t-il tout de même lancé sous les acclamations de ses soutiens. ". Pour tous ceux qui croient en moi, pour mes convictions et pour l’idée que je me fais de la France. Je crois plus que jamais que le peuple de France a besoin de se rassembler, pour tourner la page d’un quinquennat désastreux qui a abaissé notre pays et pour faire barrage au FN qui nous entraînerait dans la pire des aventures."
Des réformes "crédibles", "équitables", "modernes". Alain Juppé a ensuite esquissé ce que serait ses angles d'attaque pour le second tour. "Je veux rassembler les Français autour de réformes crédibles pour rétablir l’autorité de l’Etat et renouer avec le plein emploi. Je veux faire des réformes équitables dont tous les Français tireront bénéfices pour l’éducation de leurs enfants et pour la protection de leur santé", a-t-il énuméré. "Je veux des réformes modernes qui préparent l’avenir plutôt que de cultiver la nostalgie du passé. Qui nous fassent avancer sur le chemin d’une stricte égalité entre les femmes et les hommes, d’une nouvelle croissance, d’une transformation numérique maîtrisée".
"Dimanche sera une autre surprise". L'ancien Premier ministre n'a pas oublié la seule de ses rivales qui a appelé à voter pour lui. "Et je suis heureux de pouvoir mener tous ces combats avec Nathalie Kosciusko-Morizet que je remercie de son soutien et de son courage", a-t-il lancé, concluant sur un note d'optimisme. "C’est un combat projet contre projet qui s’engage. Il commence demain. Ce premier tour constitue une surprise. Dimanche prochain, si vous le voulez comme je le veux, sera une autre surprise."