Nadine Morano (Les Républicains) s'est montrée lundi très critique vis-à-vis d'Alain Juppé, l'invitant à ne pas se tromper de primaire et estimant qu'il est sur une ligne politique "plutôt de centre gauche".
Alain Juppé défendrait une "ligne plus à gauche". Nadine Morano a indiqué sur France Info qu'elle ne prendrait pas position avant le premier tour de la primaire de la droite (20 novembre) pour l'un ou l'autre des candidats, mais a estimé qu'"il y a une ligne de droite, portée par François Fillon, Nicolas Sarkozy", et une "ligne plus à gauche, portée par Alain Juppé". "Moi je suis de droite, je l'assume", a-t-elle dit, ajoutant espérer qu'Alain Juppé ne soit pas candidat à la présidentielle.
"Il essaie de troubler cette primaire de la droite". Selon l'eurodéputée, l'appel d'Alain Juppé aux "déçus du hollandisme" à participer à la primaire de la droite "démontre qu'il est plutôt sur une ligne politique qui est proche de celle de François Hollande". "Il essaie de troubler cette primaire de la droite et du centre par sa ligne politique". "Je trouve que ça va plutôt vers le centre gauche. Donc il ne faut pas qu'il se trompe de primaire. Parce qu'il y a une primaire à gauche, et il y a une primaire à droite", a-t-elle lancé.
Plus proche de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Interrogée sur sa proximité politique avec Nicolas Sarkozy, Nadine Morano a convenu qu'"il tient une ligne politique de droite". "Je pense qu'il est plus conforme à ce qu'attend notre électorat aujourd'hui qu'Alain Juppé". Nadine Morano a cependant souligné avoir "des points d'accord aussi avec François Fillon", en particulier "s'agissant de sa vision internationale, notamment avec la Russie".
Concernant les parrainages, "Je n'ai pas accepté l'aide qui m'était proposée". Au passage, elle a taclé Nathalie Kosciusko-Morizet, seule femme candidate à la primaire, pour avoir appelé "à être aidée" dans l'obtention de ses parrainages. NKM "a dit merci à la télé à Alain Juppé. Ils sont d'ailleurs sur cette même ligne politique qui est une ligne plutôt de centre gauche". "Je n'ai pas accepté l'aide qui m'était proposée", a indiqué l'eurodéputée, elle-même recalée faute de parrainages suffisants. "La tentation était forte", mais "je ne voulais pas avoir les mains liées par un accord".