Claude Malhuret alerte les électeurs français. Au micro de Sonia Mabrouk ce jeudi matin sur Europe 1, le sénateur de l'Allier a estimé que la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen avait réussi à faire oublier son étiquette d'extrême droite. Son entreprise de dédiabolisation, entreprise depuis plusieurs années, s'est accélérée grâce à l'arrivée dans le paysage politique de l'ancien polémiste Eric Zemmour, qui a fait de la théorie du Grand remplacement l'un des axes principaux de sa campagne.
Les proches de Zemmour sont des anciens du RN
"Il ne faut pas que les électeurs se fassent une seule illusion", a-t-il alerté au micro d'Europe 1. "Marine Le Pen a dit que Zemmour était entouré de gens peu recommandables, et notamment d'une bande de nazis. C'est elle qui l'a dit. Cette bande de nazis et ces gens peu recommandables qui sont partis chez Zemmour, d'où viennent-ils ? Où étaient-ils avant ? Ils étaient au Rassemblement national. Donc elle est bien placée pour le savoir". Pour Claude Malhuret, Marine Le Pen n'a pas "fait le ménage". Ce n'est pas la candidate du RN qui a souhaité le départ de ces gens : "Ils sont partis eux-mêmes. Ils sont partis parce qu'ils pensaient que Zemmour allait gagner".
"Ce sont les mêmes hommes", a martelé le sénateur, pour qui Marine Le Pen, qui "essaye de faire passer Macron pour un dictateur", n'est "en rien une démocrate". Si Claude Malhuret refuse de qualifier la candidate du RN de "nazie" ou de "fasciste", il explique qu'elle n'est en rien un "parangon de la démocratie".
Plongeon du pouvoir d'achat
Claude Malhuret a également mis en garde les Français contre les promesses faites par la candidate frontiste, qui a fondé sa campagne sur le pouvoir d'achat. "Le jour où Marine Le Pen est au pouvoir, il y aura un plongeon immédiat du pouvoir d'achat, dès le 25 avril". Selon lui, Marine Le Pen sera dans "l'incapacité de gouverner" si elle arrive au pouvoir. "D'ailleurs, elle n'a pas cité un seul nom pour son gouvernement. Elle a juste dit que Zemmour et Marion Maréchal n'en feraient pas partie", a encore souligné le sénateur.