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avec AFP // crédit photo : Laetitia Notarianni / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
L'abaya continue de faire polémique dans le paysage politique français. Alors que le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a annoncé son interdiction à l'école et les établissements de l'Éducation nationale, le parti de Jean-Luc Mélenchon, La France Insoumise, compte saisir le Conseil d'État sur la question. 

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a annoncé mardi son intention de saisir le Conseil d'État pour attaquer la décision "cruelle" du ministre de l'Éducation nationale de faire interdire le port de l'abaya dans les établissements scolaires. "Je proposerai à notre groupe parlementaire d'attaquer au Conseil d'État cette réglementation parce que je pense qu'elle va être contraire à la Constitution, qu'à mon avis elle est dangereuse, elle est cruelle", a déclaré sur France 2 le député des Bouches-du-Rhône.

Selon lui, cette interdiction va "se traduire par encore une fois des discriminations à l'égard des jeunes femmes et en particulier des jeunes femmes de confession musulmane et je pense qu'on n'a pas besoin de ça dans notre pays". "Les autorités religieuses du culte musulman disent que les abayas ne sont pas une tenue religieuse et donc moi, je suis attaché à la défense de la laïcité, (...) je ne vois pas pourquoi il faudrait l'interdire", a-t-il argumenté, en soulignant attendre "autre chose du ministre de l'Éducation nationale que d'aller agiter les peurs et les fantasmes".

Une "boîte de Pandore"

"Quand on commence à règlementer les tenues, en particulier les tenues des femmes, on ouvre une boîte de Pandore de laquelle on ne sortira pas", a-t-il mis en garde.

L'abaya, une longue robe traditionnelle couvrant le corps, que le gouvernement a décidé d'interdire à l'école en promettant des "règles claires au niveau national", est le nouveau symbole des frictions à gauche, des élus du PS et du PCF l'approuvant notamment au nom du principe de laïcité, LFI dénonçant une décision islamophobe et les écologistes une "stigmatisation".