Le tribunal judiciaire de Paris a déclaré irrecevable jeudi en référé la troisième tentative de LR d'exclure son président Éric Ciotti, qui a conclu une alliance électorale avec le RN, rejetant la demande du parti de désigner un mandataire ad hoc pour le remplacer. Le tribunal, saisi via une procédure d'urgence, a rejeté la demande signée par 703 membres du conseil national des Républicains, qui exigeaient la nomination d'un mandataire ad hoc si Éric Ciotti ne convoquait pas un nouveau bureau politique avant mercredi, 18h30.
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"Il ne peut rien faire"
"Il ressort de la lecture du tableau (...) que ce nombre, en réalité, inclut de très nombreux courriers non signés (et) qu'aucune vérification du versement des cotisations par les signataires n'a été opérée", observe le tribunal. Dans un communiqué transmis à l'AFP, LR a pris "acte" de la décision de justice, qu'il interprète comme "un refus de s'immiscer dans l'urgence dans des questions politique ", estimant qu'elle de "ne tranche rien sur le fond".
"Le refus d'Éric Ciotti de reconnaître l'évidence que sa place n'est plus chez les Républicains, et sa stratégie d'obstruction judiciaire, ne nous empêcheront pas de poursuivre notre campagne partout en France pour la qualification de nos candidats au second tour", ajoute-t-il. Deux jours après la dissolution de l'Assemblée nationale, Éric Ciotti avait annoncé à la surprise générale une alliance électorale avec le Rassemblement national pour les législatives, entraînant avec lui une seule des 61 députés du groupe.
"De toute façon, il a pieds et poings liés. Il ne peut rien faire", a expliqué à l'AFP un cadre du parti qui rappelle que les candidats de Éric Ciotti se sont encarté sous le nom de son micro-parti "À droite". La direction du parti a déjà convoqué deux bureaux politiques pour exclure son président, mais la justice avait ordonné le 14 juin la suspension de ces décisions "jusqu'au prononcé d'une décision (sur le) fond définitive".