La manifestation de soutien à Marine Le Pen «n'est pas un coup de force», dit Jordan Bardella

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a assuré à des journalistes qui se trouvaient au Parlement européen à Strasbourg que la manifestation de soutien à Marine le Pen prévue dimanche à Paris "n'est pas un coup de force" mais une mobilisation "pour la démocratie".
La manifestation de soutien à Marine le Pen prévue dimanche à Paris "n'est pas un coup de force" mais une mobilisation "pour la démocratie", a assuré mercredi le président du Rassemblement national Jordan Bardella à des journalistes au Parlement européen à Strasbourg. "Ce n'est pas un coup de force, c'est au contraire une défense très claire et très profonde de l'état de droit et de la démocratie française. C'est une mobilisation en réalité, non pas contre, mais pour la démocratie française", a déclaré l'eurodéputé au sujet de ce rassemblement annoncé par le RN après la condamnation de la triple candidate à la présidentielle à une peine d'inéligibilité immédiate.
"Cela nous semblait nécessaire (...) que nous puissions nous exprimer directement aux Français par l'intermédiaire de ces discours qui seront prononcés dimanche avec l'ensemble de nos cadres, de nos parlementaires et de nos militants", a-t-il ajouté. Jugée coupable de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens, Mme Le Pen s'est vu infliger 4 ans de prison (dont 2 ferme aménagés sous bracelet électronique), une amende de 100.000 euros et surtout 5 ans d'inéligibilité avec exécution provisoire.
"Scandale démocratique"
Cette condamnation, que le RN qualifie de "scandale démocratique", compromet grandement ses chances de concourir une quatrième fois à la fonction suprême en 2027. Pour Jordan Bardella, ça ne change "absolument rien" à sa relation avec Marine Le Pen, "si ce n'est qu'elle est peut-être encore plus forte qu'elle ne l'a été par le passé".
"Je suis à ses côtés, je vais continuer à l'être (...) On va évidemment mener le combat", a assuré l'eurodéputé qui faisait son retour au Parlement européen après avoir manqué les deux premiers jours de la session. Il a qualifié de "bonne nouvelle" l'annonce de la justice qu'une décision en appel devrait être rendue à "l'été 2026", donc bien avant la présidentielle.