Dans le quartier populaire des Prés Saint-Jean, près de Chalon-sur-Saône, en Bourgogne, le lien n'est plus tout à fait le même qu'en 2007, lorsque Rachida Dati avait été nommée garde des Sceaux par Nicolas Sarkozy. 17 ans se sont écoulés et l'enfant du quartier vit depuis longtemps à Paris. Pourtant, cette nomination, jeudi, au ministère de la Culture, au sein du gouvernement de Gabriel Attal, procure un sentiment de fierté aux habitants.
"On est heureux pour elle"
"On est fiers, qu'elle soit au ministère ! Elle a bien réussi. Pour moi, c'est top", raconte fièrement une riveraine. "On est heureux pour elle. Pour moi, c'est un exemple. Quelqu'un qui a réussi sa vie, qui va loin dans les études et tout ça. J'admire", ajoute une autre.
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Pour Maryam Nour, lycéenne de 17 ans, Rachida Dati est même un modèle. "C'est une femme maghrébine venant de quartiers défavorisés et c'est très compliqué, mais elle a réussi. Ça nous prouve que même si on vient d'un quartier populaire, dans une petite ville en Bourgogne et dans la campagne, on peut s'en sortir et aller très loin", détaille-t-elle.
D'autres ont des doutes sur sa nomination à la culture
Reste que même dans son quartier, certains ont un doute sur cette nomination à la culture. "Moi, je l'aurais vu au ministère de la Justice à nouveau. C'est un poste qui lui convenait très bien. La culture, c'est bien, mais je l'aurais vu ailleurs malgré tout", exprime, avec des interrogations, Véronique. Dans le quartier, il existe l'espoir qu'un des premiers déplacements de Rachida Dati, en tant que nouvelle ministre de la Culture, s'effectue dans sa ville natale de Chalon-sur-Saône.