Alors qu'un remaniement ministériel se prépare, François Bayrou, maire de Pau et président du Modem, a estimé dans le Grand rendez-vous sur Europe 1 que la nouvelle architecture gouvernementale devra répondre à trois exigences principales : la capacité de faire face à la crise qui arrive, celle de corriger des "fragilités" qui s'étaient installées et d'être enthousiaste pour construire "le monde qui vient".
"Faire face" à la crise qui vient
D'abord, que la nouvelle équipe ait "la solidité, la capacité pour faire face à la vague qui vient", a estimé François Bayrou, faisant référence à la crise économique et sociale à venir liée à la pandémie de coronavirus. Ensuite, que cette équipe gouvernementale "mesure qu’un certain nombre de problèmes que nous allons rencontrer en raison de la crise sanitaire préexistaient à la crise", a t-il ajouté. "Il faut corriger des fragilités que l'on avait laissé s'installer et sur lesquelles je n'ai cessé d'alerter".
Enfin, il "faut que cette équipe soit visionnaire", selon le président du Modem. "Qu'elle pense le monde qui vient", qui ne sera pas le même "que celui que nous avions hier." Il faut donc selon lui un gouvernement avec "une dose d'enthousiasme, de volonté de construire, d'optimisme dans l’équipe qui va avoir à faire à une crise terrifiante".
"Toutes les sensibilités"
François Bayrou a finalement interpellé sur la nécessite d'une "personnalité forte" pour porter les problématiques environnementales. "L’écologie ne se distingue pas des autres problèmes qui viennent. C’est le facteur commun qui doit irriguer les décisions à prendre." Il souhaiterait que "toutes les grands inspirations de la société française" soient présentes au gouvernement, gauche, droite, écologie, "centre, car c’est là l’assise de la majorité". "Il faut que toutes ces sensibilités soient présentes et qu’il y ait cohérence et compétence. Et je sais que le Premier ministre et le Président sont attentifs au mariage des deux", a-t-il conclu.