Le gouvernement se bat pour "les droits de l'homme pauvre", qui, "sans doute, n'a pas voté aux dernières élections", a affirmé dimanche le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux dans une tribune parue dans Le Parisien.
"Dans le pays des droits de l'Homme, nous remettons au cœur de notre combat les droits de l'homme pauvre. Cet homme pauvre, sans doute, n'a pas voté aux dernières élections. Mais c'est pour lui que nous nous battons", écrit-il en conclusion de ce long texte.
Dans le pays des droits de l’Homme, nous remettons au cœur de notre combat les droits de l’homme pauvre. Cet homme pauvre, sans doute, n’a pas voté aux dernières élections. Mais c’est pour lui que nous nous battons.
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 27 mai 2018
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"Achat de la paix sociale", "subventions", "allocations", "compromissions". Défendant de "nouvelles protections pour chacun" comme "seule solution qui soit à la fois juste et efficace", Benjamin Griveaux dénonce une "faillite de notre modèle social", qui, selon lui, "aide à survivre plutôt que permettre de vivre", et des politiques "limitées à l'achat de la paix sociale à coup de subventions, d'allocations, de compromissions". Il a cité les "100.000 élèves (qui) sortent de notre système scolaire sans aucun diplôme chaque année", "un chômage endémique" et "9 millions de personnes pauvres, dont 3 millions d'enfants, 4 millions de mal logés et une espérance de vie inférieure de 10 ans pour les plus modestes".
"La lutte contre la pauvreté a été négligée". Depuis 20 ans, les gouvernements ont "organisé méthodiquement l'aumône républicaine d'un État-providence sans boussole", considère ce membre de la petite équipe à l'origine d'En Marche qui gravitait dans l'orbite de Dominique Strauss-Kahn après 2002. Et de critiquer une droite "coupée en deux" sur ces sujets et la création par la gauche de "droits formels". La lutte contre la pauvreté a été négligée, selon lui, par la classe politique précédente car c'est "un très mauvais investissement électoral". "Sortir les plus fragiles de la précarité prend du temps, des années, parfois une génération", et "les quartiers les plus pauvres enregistrent les plus forts taux d'abstention", développe-t-il.
"Malaise social". "À ceux qui, chaque jour, interpellent le gouvernement sur sa jambe sociale et qui voudraient que nous traitions par une dépense publique pavlovienne les symptômes d'un profond malaise social, je veux dire que nous attaquons les inégalités à la racine. Que nous ne jouons pas la prochaine élection, mais la prochaine génération", lance-t-il. Outre une défense et illustration des réformes engagées, il évoque les prochaines réformes des retraite et du système de santé, qui "dessineront un État d'investissement social" et "une société de l'émancipation".