Terre socialiste de longue date, la Haute-Garonne bourrait basculer à l'issue du scrutin des 11 et 18 juin. Sur dix députés sortant dans le département, neuf sont socialistes.
Un PS handicapé par le manque de résultats. L'ex-socialiste Monique Iborra, candidate à sa succession dans la 6ème circonscription, a rallié Emmanuel Macron. Doyenne des candidats de la République en marche!, elle considère que la manque de résultats et l'attitude des frondeurs a tué le PS, jusque dans les circonscriptions. "Cette équation : 'je suis n'importe qui ou je dis presque n'importe quoi mais je suis élu parce que je suis socialiste', c'est fini en Haute-Garonne et ce sera fini ailleurs !", estime-t-elle. "Soit les partis politiques s'adaptent, soit les extrêmes vont monter."
Faire pencher la majorité à gauche. En face, Camille Pouponneau, 27 ans seulement, a la lourde tâche de représenter le PS là où Benoît Hamon n'a fait que 9% des voix à la présidentielle. Mais la candidate veut croire à un retour des électeurs. "On les connait, ils nous disent clairement que sur cette élection [la présidentielle, ndlr] ils ont été plus à gauche ou plus au centre, mais ils nous disent aussi que sur les législatives, ils savent vers qui se tourner. Les enquêtes d'opinion qui font une transposition du vote présidentiel sur les législatives, je crois que c'est une erreur totale". Elle se dit cependant prête à travailler avec Emmanuel Macron pour faire basculer la majorité à gauche.
Un positionnement qui laisse de la place à la France insoumise, dans un département où Jean-Luc Mélenchon a réuni près de 24% des suffrages.