Vincent Peillon, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et François de Rugy ont pilonné jeudi l'idée de revenu universel défendue par Benoît Hamon, idée soutenue uniquement par Jean-Luc Bennahmias lors du premier débat télévisé de la primaire organisée par le PS. L'idée d'un revenu de base ou revenu universel vise à instaurer pour chaque individu, tout au long de sa vie, un revenu de subsistance (environ 500 à 1.000 euros selon les projets), versé indépendamment de sa situation financière et familiale, contrairement aux systèmes actuels de prestations sociales.
"Une idée qui pose problème" pour Peillon. Pour Vincent Peillon, "le revenu universel, philosophiquement, c'est une idée qui pose un gros problème". "La solidarité, nous l'avons fondée pendant des siècles sur l'idée que ceux qui ont le plus donnent à ceux qui ont le moins. Là, on dit à tout le monde qu'on donnera la même chose, ça me semble une rupture importante", a-t-il asséné. "Cela coûte 400 milliards, il n'est pas praticable", a-t-il insisté.
Manuel Valls estime que "le travail, c'est la dignité". "Je veux une société du travail, parce que le travail, c'est la dignité", a renchéri Manuel Valls qui veut quant à lui remplacer la dizaine de minima sociaux existants, dont le RSA, par une allocation unique, ouverte à tous, à partir de 18 ans.
"En 1945, la droite disait aussi que c'était irréalisable". "Ce n'est pas un revenu de base pour solde de tout compte" de la lutte contre le chômage, a enchaîné François de Rugy. Arnaud Monteboug a contesté qu'en "prélevant 400 milliards, on pourrait remettre en marche la machine économique".
"Quand Michel Rocard a mis en place le RMI, on a parlé d'une société qui encouragera l'assistanat, la paresse", s'est défendu Benoît Hamon. "Quand on a fait la Sécurité sociale en 1945, la droite disait aussi que c'était irréalisable", a-t-il encore répliqué. "Le revenu universel sert l'ensemble de la société", a plaidé de son côté Jean-Luc Bennahmias.