«Le rôle de l'État, c'est d'encourager l'acquisition de véhicules électriques», affirme François Durovray

François Durovray
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Ugo Pascolo
Invité d'Europe 1 Matin week-end alors que se tient à Paris le Mondial de l'Auto, le ministre délégué chargé des Transports, François Durovray a affirmé que le "rôle de l'Etat" était "d'encourager l'acquisition de véhicules électriques". Il est également revenu sur son projet de "lignes de car express à travers le pays". 

C'est un changement sous le capot qui peine encore à convaincre une partie des Français. Si le Mondial de l'Auto, qui se tient à Paris depuis le 15 octobre, fait la part belle à l'électrique, ces nouveaux véhicules ont plusieurs inconvénients aux yeux des acheteurs, dont en premier lieu le prix. "L'électrique reste cher", concède au micro d'Europe 1 François Durovray, ministre délégué chargé des Transports. Mais "les constructeurs automobiles font des efforts très importants et le Mondial de l'Auto a montré deux nouveaux modèles plus accessibles qui arrivent sur le marché".

Pousser vers les véhicules électriques

"Une bonne nouvelle" pour le ministre, invité d'Europe 1 matin week-end, puisqu'il l'affirme : "Le rôle de l'État, c'est évidemment d'encourager l'acquisition de véhicules électriques, c'est de le faire [aussi] pour les Français les plus modestes." "Convaincu qu'au fil des années, la technologie et la massification de la production va rendre ces véhicules accessibles", le ministre n'en oublie pas moins l'autre talon d'Achille derrière l'électrification du parc automobile français : les bornes de recharge. Avec "150.000 bornes" sur le territoire, la France est le "deuxième pays d'Europe", en la matière, et François Durovray souhaite que cette dynamique continue.

Mais au-delà du combat de l'électrique, l'ex-président du conseil départemental de l'Essonne veut "être le ministre des Transports de ceux qui n'en ont pas". "Dans notre pays, on s'est beaucoup occupé des longs trajets en TGV, des trajets à l'intérieur des villes, et c'est formidable, mais il ne faut pas uniquement s'occuper de l'amélioration des transports de ceux qui ont déjà la chance d'y avoir accès", argue-t-il. Le cheval de bataille du nouveau ministre ? "Les 15 millions de Français qui sont en précarité de mobilité" et "les 10 millions de Français qui font chaque jour plus de 50 kilomètres sans d'autres choix que la voiture".

"Des lignes de car express à travers le pays"

Pour ce faire, François Durovray veut mettre en place, "des lignes de car express à travers le pays". Une façon selon lui de répondre rapidement à trois préoccupations : environnementale, pouvoir d'achat et bien-être démocratique. Un "très beau projet qu'il faut partager sur l'ensemble des territoires", avance le ministre, sans pour autant prétendre qu'il répondra "à toutes les demandes". "Mais peut-être que ça évitera l'achat de la deuxième voiture. Et donc, là aussi, c'est un gain de pouvoir d'achat pour les Français."