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Jean-Baptiste Marty avec AFP // Crédit photo : Amaury Cornu / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau, soupçonné d'avoir drogué la députée MoDem Sandrine Josso d'une substance de nature à altérer son discernement, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. L'avocat du sénateur a annoncé que son client "démontrera que c'est une erreur de manipulation qui a cause le dramatique désagrément subi par sa collègue".

Le sénateur de Loire-Atlantique Joël Guerriau (Les Indépendants, centre droit), soupçonné d'avoir drogué une députée en vue d'une agression sexuelle, a été mis en examen vendredi par un juge d'instruction parisien et placé sous contrôle judiciaire, a annoncé son avocat. Au terme de sa garde à vue, Joël Guerriau a été mis en examen pour "administration à l'insu de (la députée MoDem) Sandrine Josso d'une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes, afin de commettre un viol ou une agression sexuelle et détention et usage de substances classés comme stupéfiants", a précisé Me Rémi Pierre Drai dans un communiqué transmis à l'AFP.

"Il pourra s'expliquer sur les faits"

Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé cette mise en examen et ajouté que le contrôle judiciaire imposé au sénateur lui interdisait "de se rendre au domicile de la victime" et "d'entrer en contact avec les victimes et témoins". La mise en examen de l'élu intervient après une confrontation de deux heures organisée vendredi entre Joël Guerriau et Sandrine Grosso, élue de Loire-Atlantique, dans les locaux du 3e district de la police judiciaire de Paris.

Selon les informations recueillies par Europe 1, Joël Guerriau a été testé positif à plusieurs drogues : cocaïne, MDMA et opiacés. C'est lors d'une soirée mardi que l'homme de 66 ans a invité sa collègue centriste. La plaignante se serait sentie mal après avoir pris un verre dans la nuit de mardi à mercredi au domicile parisien du sénateur, avec qui elle n'entretenait pas de relation intime, d'après le ministère public. 

"Joël Guerriau est désormais libre et pourra s'expliquer sur les faits", s'est réjoui son conseil dans le communiqué. Il "se battra en outre pour démontrer qu'il n'a jamais voulu administrer à sa collègue de travail et amie de longue date, une substance pour abuser d'elle" et "démontrera que c'est une erreur de manipulation qui a causé le dramatique désagrément subi par sa collègue députée", a ajouté Me Drai. "Joël Guerriau n'est pas un prédateur, il n'est pas un adepte de la soumission chimique, il est un honnête homme, respecté et respectable qui rétablira son honneur et celui de sa famille", a conclu l'avocat. Contactée par l'AFP, l'avocate de la plaignante, Me Julia Minkowski, a annoncé qu'elle se constituerait partie civile lundi.