"Au premier tour, les choses pouvaient se discuter." Désormais, elles sont claires dans l'esprit de Marylise Lebranchu et des proches de Martine Aubry : la ligne de Benoît Hamon, "plus à gauche, plus déterminé en termes de justice sociale, d'écologie et aussi de développement durable", justifie le ralliement des troupes de la maire de Lille pour le second tour de la primaire organisée par le Parti socialiste.
"Deux lignes politiques bien tranchées". "Dans la mesure où cette ligne est plus proche de celle que j'ai toujours défendu derrière Martine Aubry, c'est logique d'appeler à ce vote pour Benoît Hamon", a justifié lundi sur Europe 1 la députée du Finistère, ancienne ministre de la Fonction publique et proche de longue date de Martine Aubry. Il n'y a eu "aucune hésitation", assure-t-elle au lendemain d'un premier tour qui a placé Benoît Hamon en tête avec environ 36% des voix, contre 31% pour Manuel Valls.
Devant "deux lignes politiques bien tranchées", Marilyse Lebranchu veut croire la gauche à même de se rassembler "pour éviter la catastrophe annoncée. Il y a toujours eu à l'intérieur de cette famille deux lignes et elles se sont toujours réconciliées". Quant aux soupçons de manipulations sur les chiffres de la participation, la députée du Finistère préfère se réjouir de la mobilisation "inespérée" qu'elle a observé dans son département.