La candidate des Républicains Marine Brenier a remporté dimanche, au second tour, l'élection législative partielle organisée dans la 5e circonscription des Alpes-Maritimes, à la suite de la démission de Christian Estrosi. Depuis son élection à la tête de la région Paca, ce dernier, déjà maire de Nice, devait en effet abandonner l'un de ses mandats pour se mettre en conformité avec la loi.
Taux d'abstention record. Avec 64,09% des suffrages, Marine Brenier devance Michel Brutti, investi par le FN, qui obtient 35,91% des voix. Ce scrutin a été marqué, comme au premier tour, par un taux d'abstention record, à 77,4%, soit moins de 20.000 votants sur 88.000 inscrits. "Je suis très heureuse, à titre individuel mais aussi parce que cette victoire récompense le travail collectif de notre équipe effectué au service des Niçois et des habitants des 28 communes de la circonscription", a indiqué la nouvelle élue à l'Assemblée, qui s'est refusé à indiquer lequel de ses deux autres mandats (conseillère municipale et conseillère départementale) elle abandonnera pour se conformer à la loi sur le cumul. Christian Estrosi, dans un communiqué, se "réjouit de ce résultat" qui démontre que "l'alternance est en marche pour 2017".
Nicolas Sarkozy, président des Républicains, a félicité Marine Brenier sur Twitter : "Quel magnifique signal de féminisation et de renouvellement tu adresses à toute la classe politique !".
Félicitations à @marinebrenier. Quel magnifique signal de féminisation et de renouvellement tu adresses à toute la classe politique ! -NS
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) May 29, 2016
Pour le FN, un score "satisfaisant". Le FN, par la voix de Philippe Vardon, conseiller régional et directeur de campagne de Michel Brutti, parle de son côté d'un résultat "satisfaisant". "Nous faisons 5% de plus dans l'entre-deux tours et surtout 15% de plus qu'en 2012, cela marque la progression constante du FN face à la machine Estrosi", souligne Philippe Vardon.
Députée à 29 ans. Christian Estrosi, qui figurait comme suppléant de Marine Brenier pour ce scrutin, avait été élu pour la première fois dans cette circonscription, bastion historique de la droite, en 1988, devenant alors, à 32 ans, le benjamin de l'Assemblée nationale. Même âgée de seulement 29 ans, Marine Brenier ne pourra, elle, prétendre à ce titre puisque sa nouvelle collègue sur les bancs de l'Assemblée, Marion Maréchal-Le Pen, députée FN du Vaucluse, n'est âgée que de 26 ans.