Législatives 2024 : la gauche revendique le poste de Premier ministre et promet un nom «dans la semaine»

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Les différentes formations politiques du Nouveau Front populaire revendiquent le poste de Premier ministre au lendemain des élections législatives. Ils promettent de présenter un "nom" dans la semaine. Mais la question de l'incarnation risque de diviser.

Les formations qui composent le Nouveau Front populaire ont revendiqué lundi le poste de Premier ministre après les élections législatives qui les ont placés en tête mais loin de la majorité absolue, promettant un nom "dans la semaine". Le président de la République, Emmanuel Macron, "devrait appeler aujourd'hui (lundi) officiellement le Nouveau Front populaire à lui transmettre un nom de Premier ministre", a estimé lundi la patronne des Écologistes, Marine Tondelier sur RTL, estimant que "c'est ça la logique institutionnelle".

 

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et l'insoumise Mathilde Panot ont tous les deux affirmé que le Nouveau front populaire proposerait un nom "dans la semaine". "Il ne faut pas que nous puissions donner le sentiment que nous ne sommes pas capables de gouvernement", a jugé Olivier Faure sur franceinfo, expliquant que ce choix se fera "soit par consensus, soit il y aura forcément un vote", entre les formations du NFP. Le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, a de son côté affirmé sur France 2 que cela pouvait se faire "par consensus".

"Il y a des profils qui s'imposent plus que d'autres", pour Olivier Faure

Mais la question de l'incarnation risque encore de diviser. Manuel Bompard a répété que "l'usage républicain" était que le Premier ministre appartienne "à la formation politique de la coalition qui dispose du plus grand nombre de députés", soit la sienne, selon lui. Mathilde Panot a affirmé une nouvelle fois sur RTL, que le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, très clivant pour une partie de la gauche, "n'est absolument pas disqualifié" pour Matignon. Il "a réappris à la gauche à gagner (...) a redonné de l'espoir à des millions de personnes en faisant 22% à l'élection présidentielle". Marine Tondelier a, elle, souligné "qu'un bon Premier ministre doit apaiser le pays (et) fédérer dans son propre camp", écartant par conséquent le tribun.

Plusieurs personnalités, allant d'Olivier Faure au communiste Fabien Roussel, en passant par l'ex-président socialiste François Hollande ou l'écologiste Yannick Jadot, ont déjà à plusieurs reprises exclu le leader insoumis comme éventuel Premier ministre. "Il faut aussi se poser la question de savoir comment est-ce qu'on gouverne, comment est-ce qu'on peut être en capacité d'apaiser ce pays et faire en sorte de réparer les fractures qui le divisent profondément. Donc il y a des profils qui s'imposent plus que d'autres", a relevé le patron du PS, refusant de donner des noms.

 

Il n'a pas exclu, par ailleurs, que le groupe socialiste puisse être le premier groupe du Nouveau Front populaire. "Je le pense, je n'en sais rien. On va voir quelles sont les affiliations. Il y a les ultramarins, il y a tous ceux qui étaient dans le Front populaire sans être affiliés à telle ou telle formation politique", a-t-il expliqué, sans évoquer les frondeurs insoumis.

De son côté, l'insoumise Clémentine Autain, qui a précisé dimanche qu'elle ne siègera pas avec le groupe LFI, tout comme François Ruffin, a appelé à "trouver le barycentre" de cette alliance de gauche, disant faire partie, comme Marine Tondelier, des candidatures possibles.