Leurs références politiques sont à droite, mais ces électeurs ont tourné la page : "Moi j'aimais Sarko, Chirac… J'ai aimé Giscard et je pense que le général de Gaulle doit se retourner dans sa tombe quand il doit voir ce qu'est devenu l'image de la France", peut-on entendre sur le marché de Castellane, dans le centre-ville de Marseille.
La peur de l'insécurité
Ces déçus du "rien ne change" comptent bien confirmer leur vote RN aux législatives. "Ah oui oui, je veux être là", nous dit-on au micro d'Europe 1. "Je ne pars pas en vacances le 7 juillet pour voter. Je devais bouger, aller en Normandie, mais je vais rester sur place. Il faut que les choses changent."
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Ce choix de l'extrême droite est bien souvent dicté par les questions d’insécurité. "Il y a trop d'agressions, d'actes antisémites. C'est un peu compliqué en ce moment parce qu'il y a trop de laisser aller. On a un peu peur", avoue ce Marseillais. Une habitante du quartier renchérit : "Je suis persuadée qu'ils vont un peu nous débarrasser quand même de toute cette délinquance, de ces tueries qu'on voit tous les jours".
Besoin de pouvoir d'achat
Mais ces ex-électeurs LR attendent aussi Jordan Bardella sur d’autres sujets, comme le pouvoir d’achat. "Quand vous avez une petite retraite et qu'on vous augmente tout, on n'y arrive plus", confie une dame de bientôt 80 ans. Malgré son âge, elle confie travailler encore pour arrondir ses fins de mois : "Je fais des ménages, je fais de la couture, je fais du repassage... Ça ne peut plus aller".
Tous ces déçus des Républicains estiment néanmoins qu’un succès aux législatives passe par une union des forces à droite.