Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a dit lundi craindre pour la "paix civile" en France si le Rassemblement national (RN) arrive au pouvoir à l'occasion des élections législatives anticipées. "Je crains pour l'ordre, oui", a déclaré Bruno Le Maire sur franceinfo, à la question de savoir s'il craignait pour la paix civile dans les prochaines semaines ou mois.
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"Je crains pour la sérénité"
"Je crains pour les relations entre les citoyens. Je crains pour la sérénité. Je crains pour la paix civile, la paix de la société française, tout simplement parce que le Rassemblement national a beau montrer aujourd'hui un visage avenant, dès que vous rentrez dans l'arrière-boutique, c'est beaucoup moins reluisant", a-t-il développé.
"Tout simplement parce que le grand reniement du Rassemblement national va conduire à un grand renoncement et à une immense déception. Et cette immense déception, elle laisse présager des colères très profondes", a-t-il ajouté, citant les revirements du parti d'extrême droite sur le nucléaire ou l'Otan. "Oui, les violences sont possibles, le désordre est possible et je ne vois pas du tout le Rassemblement national comme un facteur de stabilité, de paix dans notre pays. Je le vois comme un facteur de désordre, de violence, de rejet des uns et des autres", a insisté Bruno Le Maire.
Il a également fustigé de nouveau le programme de la coalition de gauche du Nouveau Front populaire, qu'il a assimilé à de la "spoliation" avec d'importantes hausses d'impôts. "Tout le monde sera spolié par ce projet qui, dans le fond, est un projet d'inspiration marxiste (...) et qui ne correspond absolument pas aux attentes du temps", a-t-il dénoncé. En poste depuis 2017 à Bercy, Bruno Le Maire ne se présente pas aux législatives des 30 juin et 7 juillet.