Alors que les autres partis politiques sont désormais incarnés par de jeunes figures, comme Gabriel Attal, Jordan Bardella ou Adrien Quatennens, les Républicains peine à faire émerger sa nouvelle garde. Plusieurs de ses élus, des trentenaires ou des quadragénaires, trop jeunes pour avoir connu les victoires de Jacques Chirac ou de Nicolas Sarkozy, aspirent à prendre davantage de responsabilité, notamment après la troisième défaite consécutive à la présidentielle.
"Résister à la vague macroniste"
De Pierre-Henri Dumont à Raphaël Schellenberger en passant par Jonas Haddad, ils comptent sur les élections législatives pour s'imposer définitivement dans leur camp : "Si nous sommes réélus, nous auront dix ans de vie politique derrière nous et résisté à deux vagues macronistes", plaide un député sortant, qui dément pour autant tout conflit au sein du parti.
Des propos confirmés par Aurélien Pradié, député du Lot, qui appelle simplement à un renouvellement des générations. "On a la chance chez LR d’avoir deux générations qui sont capables de travailler l’une avec l’autre, c’est sûrement le moment pour la droite républicaine, de ressembler un peu plus à la société", explique-t-il.
Deux courants opposés chez LR
Sans les nommer, plusieurs cadres sont néanmoins visés, héritiers de l’époque Sarkozy, comme Jean-François Copé ou Brice Hortefeux notamment. L'objectif sera désormais de réussir à trouver une ligne qui pourrait rassembler cette jeune génération. Car comme pour leurs aînés, plusieurs courants s’affrontent : celui souverainiste et conservateur porté par François-Xavier Bellamy ou les tenants d’une droite plus populaire et sociale, incarnée surtout par Aurélien Pradié.