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Wilfried Devillers / Crédits photo : Valery HACHE / AFP
Ni Rassemblement national, ni France insoumise. C'est le mot d'ordre pour Edouard Philippe, le patron du parti Horizons, quitte à voter communiste au second tour des législatives dans la 8e circonscription de Seine-Maritime. Une déclaration perçue comme une consigne de vote qui laisse perplexe les habitants du Havre où il est maire. 

Dans une allée piétonne du centre-ville, au pied d'un immeuble d'après-guerre, Denis et sa compagne parlent des législatives. Ils ont tous les deux voté pour la majorité présidentielle au premier tour, mais l'appel d'Edouard Philippe à voter communiste au second les laisse dubitatif. "Je suis un peu surpris qu'il demande à ce qu'on vote communiste. Je ne suis pas d'accord avec cette stratégie-là. Si on vote à droite, on vote à droite, mais moi, je ne voterai jamais communiste de ma vie, ça, c'est clair", explique Denis. 

Des avis mitigés  

Une sortie du maire révoltante pour Laure qui, quand on lui pose la question, ne veut pas dire pour qui elle voterait dimanche : "On n'a pas besoin de ce monsieur pour savoir ce qu'on doit voter." Une autre riveraine n'accepte pas non plus ce type de message. "Il appelle les gens qui votent pour lui à voter pour les gens qui ne pensent pas du tout comme lui, donc je trouve ça bizarre. Il y a un accord de la gauche, donc si on appelle à voter communiste, eh bien, on appelle à voter LFI. C'est pareil pour moi."

Cet avis tranché, Sophie ne le partage pas. Pour cette centriste convaincue, Edouard Philippe a bien fait de prendre position. "C'est vrai que je suis un peu contre LFI et tout ce qui est parti de gauche, maintenant pour moi l'optique, c'est de faire barrage contre le Rassemblement national, tant pis si c'est voter pour le Front populaire." Un vote barrage plus qu'un vote de conviction, encore, explique cette jeune femme avec dépit.