Le président du RN Jordan Bardella a affirmé mardi que son parti soutiendrait des candidats de droite aux législatives anticipées du 30 juin, tandis que le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand a exigé mardi une "clarification" à Eric Ciotti sur la position du parti face à l'extrême droite. "J'appelle les Républicains à cesser d'être la béquille politique d'Emmanuel Macron", a déclaré Jordan Bardella sur RTL, assurant "tendre la main" aux membres de LR tout en prévenant qu'"il n'y aura pas d'accord de partis politiques". Interrogé sur Franceinfo sur cette main tendue, le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand a assuré qu'il n'irait "pas soutenir un candidat une droite qui serait soutenue par le RN".
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"On doit la vérité à nos électeurs"
Il a déploré que le patron de LR Eric Ciotti n'ait pas encore rejeté l'appel au "rassemblement" lancé lundi par Marine le Pen. "On doit la vérité à nos électeurs", a-t-il affirmé, exigeant une "clarification" dès ce matin de la part de la direction du parti. "Si certains ont envie d'aller avec le RN qu'ils le disent maintenant", a-t-il ajouté. "L'ADN de la droite républicaine, ce sont jamais les extrêmes, jamais le Front national, jamais Marine Le Pen!", a martelé le président des Hauts-de-France, défendant "une droite sociale" qu'il a l'intention de porter "dans les semaines qui viennent, dans les mois qui viennent et dans les années qui viennent".
Dans son intervention, il a également critiqué de manière très virulente Emmanuel Macron, lui demandant de "se taire" plutôt que de tenir une conférence de presse ce mardi, l'accusant de "présider pour lui et pas pour les Français". Xavier Bertrand a d'ailleurs annoncé qu'il irait lui-même "faire campagne dans plusieurs dizaines de circonscriptions et certainement aussi dans l'ensemble de la France avec des candidats qui m'ont déjà sollicité". Le RN a multiplié les appels à la droite depuis l'annonce dimanche par le chef de l'État de la dissolution de l'Assemblée nationale. Louis Aliot, vice-président du parti d'extrême droite arrivé largement en tête des élections européennes, a estimé sur RMC qu'il y "aura certainement des alliés". Quant à Marine Le Pen, elle a assuré lundi que le RN était "bien sûr capable" de ne pas présenter de candidat face à des candidats LR avec lesquels un accord aurait été trouvé, afin de "faire le rassemblement".