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L'ensemble des partis conviés à Bercy : «Une méthode cinématographique», juge Alain Madelin, ancien ministre

Europe 1 - Mis à jour le . 1 min

Éric Lombard, ministre de l'Économie et des Finances, a annoncé qu'il allait inviter tous les partis politiques représentés au Parlement pour discuter du projet de budget à Bercy dans les prochains jours. "Une méthode cinématographique" pour Alain Madelin, ancien ministre de l'Économie, invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos.

La France pourra-t-elle se doter d'un nouveau budget pour 2025 ? Le texte qui a causé la chute de Michel Barnier va revenir sur la table du nouveau gouvernement de François Bayrou dans les prochains jours. Face à une situation économique très difficile, les ministres vont devoir convaincre une Assemblée nationale hostile, tout en essayant de réduire la dette française.

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Un jeu d'équilibriste pour Éric Lombard, ministre de l'Économie et des Finances. Ce dernier a annoncé qu'il allait inviter tous les partis politiques représentés au Parlement pour discuter du projet de budget à Bercy, y compris le Rassemblement national et La France insoumise donc, jusque-là exclus des discussions. "Une méthode cinématographique", juge Alain Madelin, ancien ministre de l'Économie.

"L'antagonisme est beaucoup trop fort"

Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos, il est plus que dubitatif sur l'approche adoptée : "Je ne sais pas ce qui sortira de la rencontre avec notre nouveau ministre et la France insoumise. L'antagonisme est bien évidemment beaucoup trop fort", explique-t-il. 

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"Il y aura peut-être - en dehors de la France Insoumise - quelques échanges constructifs. La vraie question, c'est que le gouvernement est piégé. Il n'a aucune majorité pour faire son budget. Donc il est obligé de bricoler aujourd'hui des coups de rabot avec une méthode aveugle et des petits coups de taxations tout aussi stupides", déplore Alain Madelin.

Vers une vente des parts de l'État dans les grandes entreprises ?

Au micro de Jacques Serais, l'ancien ministre anticipe : rien ne sert de négocier longuement avec les différents partis du Parlement puisqu'ils vont forcément ajouter des amendements sur le texte, y compris d'autres demandes de concessions de la part du gouvernement. Ce qui n'arrangera évidemment pas le déficit de la France et sa dette auprès des créanciers.

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"Ce que j'aurais fait dans cette position-là, j'aurais fait ce que ferait n'importe quel ménage. Au fond, s'il y a les huissiers à ma porte, qu'est-ce que je fais ? J'essaie de vendre ce que je peux vendre et qui ne m'embête pas. La France possède des participations dans des tas d'entreprises privées, comme Orange ou Safran. L'État n'a rien à faire dans ces entreprises", plaide-t-il. 

Une proposition qui n'est pour le moment pas au programme de l'actuel ministre de l'Économie. Il a récemment estimé "qu'il peut y avoir des discussions sur des hausses d'impôts, qui devront être très limitées. Mais aussi sur des économies supplémentaires". Le déficit serait inscrit dans le texte à "un peu au-dessus de 5 %" du PIB, "de façon à protéger la croissance".

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