Si elle n'est toujours pas officiellement candidate, Anne Hidalgo pose régulièrement des jalons en vue de la présidentielle de 2022. Mercredi, la maire de Paris a ainsi lancé sa plateforme de réflexion "Idées en commun" lors d'une visite à Douai, dans le Nord. Mais si sa candidature est réclamée par de nombreux socialistes, l'élue reste à la traîne dans les sondages, bien loin du duo de tête composé d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen. De quoi la faire hésiter à se lancer dans la bataille ? "Toute ma vie, j'ai déjoué les sondages", a-t-elle répondu dimanche, sur Europe 1, lors du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/Cnews.
"Porter la parole du rassemblement"
Interrogée sur son ambition présidentielle, Anne Hidalgo n'a pas confirmé sa candidature, et préféré mettre en avant la nécessite d'un travail à gauche. "Il faut se rassembler. Je veux mettre la parole qui est la mienne", explique-t-elle, rappelant "le fait qu'on est venu beaucoup me chercher, de tous les territoires, pour me dire : 'il faut porter cette parole du rassemblement'".
En tout cas, à l'entendre, Anne Hidalgo ne se définit pas en fonction des études d'opinion. "Toute ma vie, j'ai déjoué les sondages". "Quand j'étais jeune étudiante, fille d'ouvrier, on était 3% d'enfants d'ouvrier à l'université. Si j'avais écouté tous les déterminismes qu'on voit à travers les statistiques, je ne serai pas à cette place."
"Il faut créer un nouvel horizon"
"Un sondage décrit une offre politique à un moment donné, et moi, je propose de créer cette nouvelle offre politique", dit encore l'ancienne inspectrice du travail. "Il faut qu'on arrive à créer un nouvel horizon un nouveau projet."
"Nous devons nous réunir, retrouver le goût d'être ensemble", poursuit Anne Hidalgo, insistant sur l'importance du sujet de la démocratie lors du prochain scrutin présidentiel. Et de conclure : "Je vais tout faire pour qu'il y ait une offre politique écologique, sociale, démocratique, républicaine. Et je vais m'y engager à fond avec beaucoup de détermination, beaucoup d'optimisme".