Le dossier des rythmes scolaires rouvert, les maires demandent des clarifications au gouvernement. Ils souhaitent en savoir plus sur l'assouplissement envisagé des rythmes scolaires et le doublement de certaines classes de CP, ainsi qu'une concertation préalable avec les élus avant toute décision.
La réforme a provoqué de "réelles difficultés pour les communes". Ces mesures "auront des impacts tant organisationnels que financiers pour les communes" et génèrent "de nombreuses inquiétudes quant au sort qui sera réservé au cadre actuel de la réforme des rythmes scolaires et à son financement", écrit l'Association des maires de France (AMF) dans un communiqué diffusé vendredi. Rappelant que la mise en oeuvre de la réforme "a provoqué de réelles difficultés pour les communes et intercommunalités", l'AMF "souhaite que s'engage dans les meilleurs délais avec le ministre de l'Éducation nationale une concertation préalable à toute décision".
#RythmesScolaires, dédoublement des classes : les élus demandent une concertation avant toute décision du ministère https://t.co/wVxlHcswgr
— AMF (@l_amf) 2 juin 2017
Des contraintes de budget. L'Association des petites villes de France (APVF) s'interroge dans un communiqué distinct "sur les possibles bouleversements financiers induits par une éventuelle généralisation du retour à la semaine de quatre jours". "Dans un contexte de contrainte budgétaire qui demeure très tendu pour l'ensemble des collectivités, spécifiquement pour les petites villes qui ont été particulièrement touchées par la baisse des dotations, l'APVF sera vigilante sur le maintien de l'aide financière aux communes concernant l'organisation des rythmes scolaires", écrit-elle.
Christian Estrosi a déjà annoncé le retour de la semaine de 4 jours. Les maires des grandes villes et présidents de métropoles (France urbaine) avaient souligné jeudi les "difficultés très importantes" pour les collectivités, liées notamment aux locaux, d'un doublement des classes de CP. Le même jour, le maire (LR) de Nice Christian Estrosi a annoncé le retour dès septembre à la semaine de quatre jours dans ses écoles, enterrant ainsi l'organisation issue de la réforme des rythmes scolaires avec l'accord du ministère de l'Éducation nationale.