Pendant près d'une heure, ils ont été 2.500 à se réunir dans la cour d'honneur des Invalides pour rendre un dernier hommage aux personnes tuées lors des attentats du 13 novembre. Les proches des victimes, les rescapés des attaques, les membres des services de secours, mais aussi les hommes et les femmes politiques, sous la houlette de François Hollande. A la fois solennelle et bouleversante, la cérémonie, qui s'est ouverte et achevée sur La Marseillaise, a été marquée par l'énoncé des 130 noms des victimes et le discours du président de la République.
La cérémonie historique s'est déroulée dans la cour d'honneur des Invalides, une première pour un hommage à des victimes civiles. Ce lieu est habituellement réservé aux hommages militaires, aux résistants ou aux grands personnages de la nation.
François Hollande a commencé, à 10h30, par passer en revue la garde nationale, avant de rejoindre les familles des victimes, les blessés et les politiques.
Le chef de l'Etat s'est assis sur une chaise seul, devant la tribune des invités dans laquelle se trouvait le gouvernement au grand complet, pour écouter deux chansons. La première Quand on n'a que l'amour de Jacques Brel, a été interprétée par les trois chanteuses Nolwenn Leroy, Camelia Jordana et Yaël Naïm. Ensuite, c'est la cantatrice Natalie Dessay qui a repris Perlimpinpin, un hymne à la paix signé Barbara.
Plus de 350 personnes ont été blessées lors des attentats. Certains rescapés, parmi ceux qui pouvaient se déplacer, ont assisté à la cérémonie.
Les membres du personnel de la Croix Rouge, qui sont intervenus pour porter secours aux victimes le soir du 13 novembre, ont également été invités à assister à l'hommage.
C'est debout que l'ensemble des personnes présentes a écouté l'énoncé des noms et des âges des 130 victimes de l'attentat, dans un silence assourdissant. Une minute de silence a ensuite été respectée, avant que François Hollande ne prenne la parole.
L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy était présent, aux côtés de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et du président du Sénat, Gérard Larcher.
Marine Le Pen, président du Front national, et Florian Philippot, vice-président, ont assisté à la cérémonie d'hommage.
La cérémonie s'est achevée sur un discours d'une vingtaine de minutes du président de la République. Tour à tour ému, lorsqu'il a salué la mémoire des victimes, et ferme en réaffirmant la nécessité de lutter contre le fanatisme, François Hollande a rendu un vibrant hommage à la "génération Bataclan".