Le rapport s'intitule "génération radicale". Pendant plusieurs mois, le député PS Malek Boutih s'est intéressé au parcours des jeunes tentés par le djihad. Ce rapport a été remis à Manuel Valls. Europe 1 vous en dévoile le contenu et les propositions formulées par l'ancien président de SOS Racisme.
Arrêter avec les non-dits. Il précise que "l’offre" djihadiste est une offre politique pas religieuse, qui parle aux jeunes des quartiers mais aussi aux gamins des zones rurales. Et pour essayer d'endiguer le phénomène, Malek Boutih veut sortir du non-dit et provoquer une prise de conscience.
S'appuyer sur l'école. Malek Boutih propose d'abord une contre-attaque face aux salafistes révisionnistes, comme il dit, avec l’enseignement à l’école de manière assumée des valeurs et de l’histoire de l’Islam. Il faut aussi assumer le retour d’une vraie politique familiale car c’est la seule cellule solide quand le quartier et la République n’incarnent plus rien.
Financer des projets pour les jeunes. Malek Boutih veut également mandater la BPI (Banque publique d'investissement) pour financer des projets de jeunes de moins de 30 ans partout en France. Il veut enfin mettre en place des "banques bus" pour aller chercher les jeunes créateurs et les aider là ou ils sont.