Finalement, la réunion s'est tenue en plein air. Après avoir essuyé une nouvelle interdiction de réunion autour de la Palestine à Lille, Jean-Luc Mélenchon a finalement convoqué ses partisans pour un meeting afin appeler à la paix en Palestine, sur une place d'un quartier populaire lillois jeudi soir, en compagnie de la candidate aux européennes Rima Hassan, de la tête de liste Manon Aubry et d'autres élus de LFI.
Sur la place, une estrade improvisée, une sono installée à la hâte. Jean-Luc Mélenchon, au micro à la main, fustige "un abus de pouvoir de république bananière" qui l'oblige à tenir ce meeting en plein air. "Nous interdire, c'est un franchissement de seuil incroyable de violences politiques", scande-t-il devant un millier de sympathisants, particulièrement remontés.
"On se mobilise à fond"
"Là, on essaye de créer un précédent très dangereux pour notre démocratie et pour les libertés publiques. Et c'est pour ça qu'on se mobilise à fond", juge une jeune femme au micro d'Europe 1. "De toute façon, à l'heure actuelle, le gouvernement est aux mains d'Israël", juge pour sa part une autre militante. L'exécutif est accusé par Jean-Luc Mélenchon de vouloir empêcher une libre parole en faveur de la paix. "À l'heure où nous parlons, des gens bombardent des hôpitaux et si nous sommes ici, c'est pour protester contre ce massacre, crier au cessez-le-feu", clame-t-il sur la petite place lilloise.
Aucun débordement constaté
Car demander d'arrêter le massacre, ce n'est pas être antisémite, assure Théophile. "Qu'on nous taxe d'antisémite, ça met en colère. Ça met en colère et il y a un petit acharnement là-dessus qui est indigne", juge-t-il. Au total, Jean-Luc Mélenchon se sera exprimé pendant une quarantaine de minutes, sans aucun débordement constaté. Une façon sans doute de démontrer que les interdictions n'avaient pas lieu d'être.