Il ne lâche rien. Alors que les syndicats annoncent de nouvelles grèves fin mars, le ministre des Finances Michel Sapin a balayé vendredi matin sur Europe 1 l'hypothèse d'un retrait de la loi travail.
Des points positifs. "Le retrait, ce n'est pas un bon slogan", a lancé le ministre des Finances. Michel Sapin a souligné le consensus de plusieurs organisations syndicales autour de certaines mesures, comme que le compte personnel d'activité. "On va le retirer ? Non, tout le monde le veut", a-t-il martelé.
Il reconnaît néanmoins "des sujets de débats, de contradiction, de désaccords", citant notamment "la fixation du montant des indemnités aux Prud'hommes ou bien les conditions dans lesquelles un licenciement économique peut être mis en œuvre". Ces propositions doivent être "négociées, discutées mais pas édulcorées", soutient-il.
Un gouvernement enlisé dans l'impopularité. En première ligne sur cette loi, le Premier ministre Manuel Valls a vu sa cote de popularité s'effondrer. Comment tenir jusqu'en 2017 ? "Il y a suffisamment de sujets importants pour qu'on ne perde pas son temps", a répondu le ministre avant de détailler : "défendre l'intérêt général, faire face aux difficultés d'aujourd'hui ; les difficultés des agriculteurs, créer des emplois, les questions internationales, la question de l'Europe, la question des migrants". "Je ne vais pas perdre mon temps à faire des commentaires sur la bobinette de l'un ou de l'autre", tacle Michel Sapin tout en soulignant l'optimisme et la ténacité du gouvernement. "C'est la caractéristique des 'hollandais', quel que soit le niveau d'où ils partent, ils finissent par réussir".