C'était un secret de polichinelle, car cela fait des mois que Guillaume Peltier travaille avec Xavier Bertrand et qu'il le considère comme le bon candidat pour la droite en 2022. Ce lundi, le numéro 2 de LR a donc officiellement apporté son soutien au président des Hauts-de-France, le jugeant "seul capable de faire gagner la droite" en 2022, et estimant qu'une primaire ferait "perdre cinq mois" et générerait "des divisions".
"J'ai donc décidé de montrer l'exemple, de renoncer moi-même à toute participation à une primaire en soutenant avec force, dès aujourd'hui, le mieux placé d'entre nous, le seul capable de battre Emmanuel Macron et de faire gagner la droite : j'apporte mon soutien à Xavier Bertrand", dit-il en effet dans un entretien au Parisien, à la veille d'un bureau politique de LR lors duquel le maire d'Antibes Jean Leonetti doit présenter ses pistes pour départager les candidats de droite à la présidentielle. "On ne peut plus se permettre de perdre cinq mois de primaire et de divisions. Ma ligne, c'est l'unité et la victoire de la droite", exhorte Guillaume Peltier, qui appelle à "mettre les ambitions personnelles de côté".
L'incarnation "de la France populaire"
Pour lui, "Xavier Bertrand incarne, comme Nicolas Sarkozy en 2007, la France populaire", et "il a compris les trois enjeux de la présidentielle : le travail et les salaires face à l'assistanat, l'autorité face à l'islam politique, les libertés de nos provinces face au centralisme parisien". Entre autres atouts de Xavier Bertrand aux yeux de Guillaume Peltier : "il n'a pas fait l’ENA, n'est pas haut fonctionnaire", et "sa dynamique est forte avec déjà 20% des intentions de votes au premier tour de la présidentielle" selon les sondages. Aussi, "je respecte ceux qui veulent s'engager dans une primaire mais je leur dis : 'Vous faites fausse route, nous n'avons pas le droit d'engager une machine à perdre et à diviser, à 280 jours de l'élection présidentielle'", insiste-t-il.
Une annonce qui intervient alors que la droite doit entériner mardi le principe d'un vote à l'automne. Le timing de cette sortie du vice-président du parti fait donc grincer des dents. "C'est mal à propos, tacle un dirigeant. Mais ce n'est pas étonnant que Peltier joue les francs-tireurs". Le numéro deux de LR est ainsi régulièrement accusé de jouer sa propre partition. Mais cette fois, c'est une partition au service de Xavier Bertrand qui, lui non plus, ne veut pas de primaire.