ÉDIT MERCREDI A 8H - Christophe Castaner a confirmé qu'il était candidat pour prendre la tête de La République en marche.
Pour l'instant, l’Elysée se refuse à confirmer ce que des sources gouvernementales ont confié à l'AFP : Christophe Castaner s'apprête à devenir le nouveau patron du parti La République en Marche. Pour une raison simple : ce serait admettre officiellement ce qui est pourtant la stricte réalité, à savoir que c’est le président qui décide de la personne à placer à la tête du mouvement qu'il a créé. À ce titre, l’élection à main levée du 18 novembre par le conseil national de La République en Marche apparaît comme une simple formalité. Gênant, quand on a voulu prétendre à un fonctionnement démocratique, à rebours des tractations partisanes de la gauche et de la droite.
Les statuts et le message politique. Que va-t-il se passer maintenant ? Christophe Castaner va choisir son moment pour se porter candidat. L'annonce pourrait même intervenir dès aujourd’hui, même s’il a jusqu’au 2 novembre pour se déclarer, selon les statuts du partis. Qui précisent, page 15 : "La fonction de délégué général est incompatible avec celle de président de la République ou de Premier ministre." Devenu délégué général, Christophe Castaner pourrait donc tout à fait cumuler son poste de secrétaire d’État aux relations avec le Parlement et même rester porte-parole du gouvernement. Statutairement, pas de problème. Politiquement, c’est autre chose, car le chef de l'État prend le risque d'être critiqué pour ce choix. On verra si Emmanuel Macron préfère le maintenir ou, au contraire, s’il opte pour un petit remaniement.